2 . 2 . 2  -  Les lames alaires




Les lames alaires  se répartissent en plusieurs contingents de neurones :

  • Dans la partie caudale du myélencéphale des cellules migrent dans la zone marginale pour constituer les « noyaux » gracile et cunéiforme. Les corps cellulaires et les dendrites de ces neurones sont en contact avec la terminaison des prolongements centripètes des cellules en T des ganglions rachidiens qui cheminent dans les cordons dorsaux de la moelle et transportent les influx de la sensibilité somatique proprioceptive consciente (cf. 2.1.4). Leurs axones traversent la ligne médiane, se regroupent et prennent un trajet ascendant pour former le lemniscus médial (ou Ruban de Reil) vers le thalamus.
  • Au dessus, un autre contingent de neurones migre latéralement et constitue une lame plissée de substance grise qui fait saillie à la surface, l’olive bulbaire. C’est une zone complexe de relais associant le cervelet avec les voies ascendantes et descendantes pyramidales et extra-pyramidales (contrôle de la motricité).
  • Le reste des lames alaires correspond à la continuation au niveau du myélencéphale des zones de relais sur les voies afférentes : les neurones différenciés  à ce niveau  constituent les noyaux sensitifs des nerfs crâniens :
    • la colonne para-axiale, viscéro-sensitive, reçoit les influx du tube digestif (noyau dorsal du X)
    • la colonne intermédiaire, viscéro-sensitive, reçoit les influx sensoriels des bourgeons du goût et de la muqueuse buccale  (noyau solitaire)
    • la colonne latérale, somato-sensitive, reçoit les influx de la sensibilité de la région céphalique (noyau du V) et les influx de nature sensorielle des neurones d'origine cochléaire (audition) et d'origine vestibulaire (équilibration) venant de l’oreille interne (noyaux du VIII).

L’ensemble des fibres afférentes et efférentes décrites ci-dessus correspondant à un territoire d’activité se regroupent à l’extérieur du tube neural pour former le trajet apparent des nerfs crâniens.

Figure 29 : Différenciation et histogenèse du myélencéphale, formation des noyaux sensitifs et sensoriels dérivés des lames alaires

2 . 2 . 3  -  Le toit



Le toit, du fait de l’étalement du tube neural, est une fine membrane faite de deux couches : le revêtement de la cavité ventriculaire constitué d’un épithélium simple de cellules d’origine gliale doublé en dehors par la pie-mère. Les invaginations de cette membrane dans la cavité ventriculaire constituent les plexus choroïdes lieu de sécrétion du liquide céphalo-rachidien. Cette toile choroïdienne recouvre toute la cavité du 4ème ventricule, au niveau du myélencéphale et du métencéphale. A la jonction de ces deux zones apparaissent deux orifices, les trous de Luschka et Magendie, qui font communiquer les compartiments intra et extra-ventriculaire du liquide céphalo-rachidien.

Figure 30 : Différenciation et histogenèse du myélencéphale, formation de la toile choroïdienne (dérivée du toit)
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