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Les organes génitaux externes
La différenciation masculine se traduit par la formation du pénis et du scrotum :
1) Le pénis résulte d’un allongement important du tubercule génital intervenant au 3ème mois qui entraîne un étirement de la fente uro-génitale et un rapprochement des replis génitaux formant une gouttière ouverte à la face inférieure du pénis.
2) La fermeture de cette gouttière est à l’origine de l’urètre pénien en continuité par son extrémité proximale avec l’urètre membraneux. Ce conduit est cependant borgne à son extrémité distale car ce processus ne concerne pas le gland dérivé de l’extrémité du tubercule génital.
3) La formation du segment terminal de l’urètre masculin, l’urètre balanique, provient d’un repli de l’épiderme recouvrant le gland qui s’invagine en direction de l’extrémité de l’urètre pénien puis se creuse par un processus de clivage.
4) L’épiderme donne naissance également au niveau de la base du gland à un repli, le prépuce, qui circonscrit le gland et le recouvre progressivement.
5) Les bourrelets labio-scrotaux se soudent sur la ligne médiane avec formation d’un raphé qui se prolonge à la base du pénis. Ainsi se constitue le scrotum, revêtement plissé qui recouvre les deux bourses.
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Les malformations
Elles résultent d’anomalies des différentes étapes du développement et peuvent se situer au niveau de tous les constituants de l’appareil uro-génital :
1) La migration incomplète des testicules a pour résultat leur maintien en position ectopique après la naissance au niveau de la région abdominale ou sur le trajet du canal inguinal : cette anomalie impose un traitement médical ou chirurgical.
2) L’absence de fermeture du canal péritonéo-vaginal entraîne le maintien de la communication entre la vaginale et la cavité abdominale et peut être à l’origine de l’accumulation de sérosités dans la vaginale autour du testicule (hydrocèle) et/ou de l’effraction d’une anse intestinale dans le canal inguinal jusqu’à la région scrotale (hernie inguinale).
3) Au niveau des organes génitaux externes masculins, l’anomalie la plus fréquente est un défaut de la soudure de l’urètre pénien (hypospadias) sur une longueur variable avec absence de continuité entre l’urètre pénien et l’urètre balanique (l’urine s’écoule à la face inférieure du pénis et non au méat urinaire à l’extrémité du gland).
4) L’ouverture de l’urètre pénien à la face supérieure du pénis (epispadias) est beaucoup plus rare, elle peut être associée à une autre anomalie rare, l’ extrophie vésicale (cf. Chapitre 11.6).
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