1.3  -  Diagnostic biologique

Le principal moyen de diagnostic de la cryptosporidiose est la recherche d’oocystes dans les selles. La prescription doit spécifier « Recherche de cryptosporidies » ou le contexte d’immunodépression du patient. En effet, l’examen parasitologique des selles standard est insuffisant pour mettre en évidence ces éléments de petite taille. Il est recommandé d’effectuer une technique de concentration puis une technique de coloration des oocystes. La coloration de Ziehl-Neelsen modifiée conduit à une coloration des oocystes en rose fuchsia, bien visible après une contre-coloration en vert ou en bleu des autres éléments présents dans les selles (figure 3.3). Les oocystes ont une forme arrondie avec une paroi épaisse et un contenu granuleux ; leur taille est de 5 μm à 8 μm suivant les espèces. En complément des colorations standards, on peut effectuer une recherche d’antigènes dans les selles par immunomarquage ou immunochromatographie (TDR) ou la détection d’ADN par PCR. Des oocystes peuvent être retrouvés dans le liquide jéjunal ou la bile et, très exceptionnellement, dans le liquide de lavage bronchiolo-alvéolaire.

Fig. 3.3 Selles : Cryptosporidium sp., oocystes (Ziehl-Neelsen modifié ; 5 μm)
Fig. 3.3 Selles : Cryptosporidium sp., oocystes (Ziehl-Neelsen modifié ; 5 μm).

Les cryptosporidies peuvent également être mises en évidence par l’examen histopathologique de biopsies intestinales après coloration à l’hématoxyline. Cet examen permet d’observer les parasites en cours de multiplication dans les entérocytes. Le parasitisme conduit à une altération du pôle apical des entérocytes avec disparition de la bordure en brosse (figures 3.1 et 3.4).

Le diagnostic sérologique n’est pas disponible en routine.

Fig. 3.4 Cryptosporidiose intestinale. Noter la présence des parasites au pôle apical des entérocytes (× 400)
Fig. 3.4 Cryptosporidiose intestinale. Noter la présence des parasites au pôle apical des entérocytes (× 400).
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