Points essentiels
  • Quatre agents pathogènes, trois espèces de coccidies et des microsporidies (règne des champignons) sont responsables d’infections intestinales, à l’origine d’épidémies alimentaires ou hydriques, et d’infections opportunistes chez les patients immunodéprimés : la cryptosporidiose, la cystoisosporose, la cyclosporose et les microsporidioses.
  • Les deux plus importantes en santé humaine, cosmopolites, sont les microsporidioses et surtout les cryptosporidioses.
  • Le cycle de ces parasites s’effectue au niveau des entérocytes et conduit à l’élimination d’oocystes ou de spores dans les selles.
  • Chez les patients immunocompétents, ces parasites sont responsables de diarrhées prolongées, habituellement non compliquées ; chez les immunodéprimés, l’évolution vers la chronicité peut conduire progressivement à la cachexie en l’absence de traitement.
  • Le diagnostic repose sur la mise en évidence d’oocystes (Cryptosporidium, Cystoisospora, Cyclospora) ou de spores (microsporidies) dans les selles, en utilisant pour les cryptosporidies et les microsporidies des colorations spécifiques ou la détection d’antigènes ou d’ADN par PCR.
  • Il n’y a pas de traitement réellement efficace pour la cryptosporidiose de l’immunodéprimé sauf peut-être les rifamycines. L’albendazole ou la fumagilline sont efficaces pour le traitement des microsporidioses. Le cotrimoxazole est le traitement de référence pour traiter la cystoisosporose et la cyclosporose.
  • La prévention repose sur des mesures d’hygiène (lavage des mains, hygiène alimentaire) et sur la protection des ressources d’eau destinée à la consommation humaine.
  • Chez les patients infectés par le VIH, la reconstitution immunitaire induite par les traitements antirétroviraux a permis de réduire considérablement l’incidence des protozooses intestinales opportunistes.