6  -  Examens complémentaires non biologiques


Ils sont nécessaires pour évaluer l’extension des lésions.

6 . 1  -  Bilharziose urinaire


En cystoscopie, les images sont pathognomoniques et différentes suivant la phase évolutive.

Figure 26 : Urétro cystoscopie

  Plusieurs stades sont décrits :

• 1er stade : le semis de « grains de sucre semoule » : fines granulations réfringentes de la taille d’une tête d’épingle correspondant à un granulome bilharzien centré par un œuf, sur une muqueuse érythémateuse.
2ème stade : « les grains d’acné » : ce sont des nodules plus ou moins ulcérés, correspondant à la confluence de lésions primaires et formant des granulomes bilharziens géants centrés par plusieurs œufs.
3ème stade : la « tumeur framboisée », hyperplasie épithéliale ou papillome bilharzien, est une formation arrondie de 1 cm de diamètre, sessile ou pédiculée, rougeâtre, siègeant surtout au niveau du bas fond vésical et saignant au contact.
Stade cicatriciel : aspect terne et calcifications diffuses : la fibrose s’étend à toute l’épaisseur de la paroi, la rendant inextensible.

La radiographie simple permet d'observer des calcifications vésicales ou urétérales. La vessie peut être entièrement calcifiée donnant l'image classique de la "vessie porcelaine".

Figure 27 : Imagerie médicale

L’urographie intraveineuse (UIV) est indispensable pour faire le bilan des lésions vésicales et urétérales et évaluer le retentissement rénal en amont.

Figure 28 : Urographie intraveineuse

Au niveau urétéral, on observe, souvent associés, dilatations par atonie et rétrécissements (images en chapelet).
Au niveau rénal, on distingue quatre stades :
                 ¤ hypotonie : retard d’excrétion ;
                 ¤ stase : image trop belle ;
                 ¤ hydronéphrose : dilatation des cavités pyélocalicielles ;
                 ¤ mutisme.

L’échotomographie permet de repérer les papillomes vésicaux ou les dilatations calicielles au niveau des reins.

Figure 29 : Echotomographie : lésion pseudo tumorale
Figure 30 : Echotomographie : dilatations pyélocalicielles

Il existe une bonne corrélation entre l’échotomographie (non invasive), l’urographie intraveineuse et la cystoscopie. Elle permet d’apprécier le degré des stases, les rétrécissements et dilatations des uretères, l’hydronéphrose uni ou bilatérale, la calcification vésicale…

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