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Classification
La classification des néphropathies diabétiques est représentée dans le tableau 13.XI.
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Traitement (+++)
Le traitement suit les recommandations de l’ANAES[(cf. note : 3)].
1. Dès le stade de microalbuminurie
L’essentiel est d’effectuer :
- le contrôle de la glycémie : HbA1c < 6,5 % ;
- le contrôle de la pression artérielle : PA < 130/80 mmHg ;
- l’utilisation d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) ou d’antagonistes des récepteurs de type 1 à l’angiotensine II (cf. supra « sartan ») ; pour le diabète de type 1, préférer l’IEC ; pour le diabète de type 2, préférer le sartan.
Mais il faudra aussi veiller à :
- prendre en charge tous les facteurs de risque associés. La prescription de statine repose sur l’évaluation du risque cardiovasculaire global, mais chez les diabétiques avec micro ou macroalbuminurie, elle est presque toujours indiquée, ainsi que l’aspirine (75 à 150 mg/j) ;
- suivre un régime hypoprotidique de 0,8 g/kg/j ;
- limiter strictement les produits néphrotoxiques, en premier lieu les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), et prendre des précautions avant l’injection de produits de contraste iodés (+++).
2. Au stade de macroalbuminurie
La priorité absolue est le contrôle tensionnel, avec pour objectif : < 130/80 mmHg. On associe aux bloqueurs du système rénine-angiotensine (IEC ou sartan) un diurétique thiazidique, et souvent également un bêtabloquant et/ou un inhibiteur calcique.
Au stade d’insuffisance rénale, les mêmes principes s’appliquent, mais il faut aussi prendre en charge (+++) :
- les anomalies phosphocalciques ;
- l’anémie arégénérative, plus précoce dans le diabète que dans les autres étiologies d’insuffisance rénale (traitement par érythropoïétine après correction du bilan martial et visant une concentration d’hémoglobine ?11,5 g/dL) ;
- la préparation de la suppléance rénale (vaccination contre le virus de l’hépatite B [VHB], fistule ou dialyse péritonéale) : se référer au néphrologue, si ce n’est déjà fait.
Le bénéfice vital et cardiovasculaire d’une double transplantation précoce rein-pancréas est en cours d’évaluation.
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Autres complications rénales
1. Infections urinaires
Leur fréquence est multipliée par 3 à 4, et 90 % des infections urinaires basses sont asymptomatiques. Elles sont favorisées par la neuropathie vésicale.
Le dépistage est réalisé par des bandelettes urinaires 1 fois/an.
On peut noter deux types de conséquences :
- le risque est essentiellement la contamination du haut appareil urinaire, avec :
- la pyélonéphrite, elle-même compliquée, en particulier chez le diabétique,
- la nécrose papillaire (à soupçonner si l’évolution sous antibiotiques n’est pas favorable, avec un aspect échographique évocateur),
- une exceptionnelle pyélonéphrite emphysémateuse, avec douleurs lombaires violentes, syndrome septique sévère (intérêt de l’échographie et surtout du scanner abdominal, sans injection si la fonction rénale est altérée) ;
- le risque à moyen terme d’aggravation d’une néphropathie glomérulaire débutante, ou d’aggravation avancée.
2. Traitement
Le traitement est de deux types :
- selon les mêmes modalités que chez les autres patients, si l’infection urinaire est symptomatique ;
- si l’infection est asymptomatique, le dogme du traitement systématique chez le diabétique est remis en question, la stérilisation des urines étant de courte durée, et la fréquence ultérieure des infections, symptomatiques cette fois, n’étant pas modifiée. Il n’y a donc pas de consensus actuel.
Les récidives sont fréquentes : 70 % des cas.
Notes
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3 :
http://www.has-sante.fr.
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