9 . 2  -  Résultats

9 . 2 . 1  -  Angiocardiographie du cœur gauche et de l’aorte

Le VG peut être de volume normal ou dilaté.

Il peut montrer une hypokinésie diffuse ou bien des anomalies segmentaires de la contraction, en général liées à une ischémie ou à une nécrose : hypokinésie, akinésie, dyskinésie, anévrysme. L’analyse informatisée du contour du VG en OAD permet de quantifier ces anomalies.

Les régurgitations valvulaires sont visualisées par angiocardiographie sélective de la cavité régurgitante (ventricule gauche pour l’insuffisance mitrale, et aorte sus valvulaire pour l’insuffisance aortique).

9 . 2 . 2  -  Coronarographie

9 . 2 . 2 . 1  -  Aspect normal

Les artères ont normalement une ramification d'aspect dichotomique. Elles forment une double couronne (d’où leur nom) dans les sillons auriculo-ventriculaire et interventriculaire.

Figure 38 : 2 - Coronarographie


La distribution la plus habituelle du réseau artériel coronaire est la suivante (figure 38a) :

(1) CORONAIRE GAUCHE (TCG)

Naît de l'ostium coronaire G par le tronc coronaire gauche (TCG) qui se divise rapidement (figure 38b) en donnant 2 branches :
• Interventriculaire antérieure (IVA), située dans le sillon interventriculaire jusqu'à la pointe, donnant elle même des branches : septales pour les 2/3 antérieurs du septum interventriculaire et diagonales (D1) pour la face antérieure de la paroi libre du VG et jusqu'à la pointe (1e, 2e, 3e, etc.). C'est l’artère la plus importante et la plus atteinte par le processus athéroscléreux .
• Circonflexe (Cx), dans le sillon auriculo-ventriculaire gauche en direction de la croix du cœur (intersection des sillons auriculo-ventriculaire et interventriculaire postérieur), donnant elle même des branches : marginales, ou postéro-latérales (M1,M2,M3) pour la face latérale de la paroi libre du VG.


(2) CORONAIRE DROITE (CD)

Naît de l'ostium coronaire droit puis court dans le sillon auriculo-ventriculaire droit en donnant des branches marginales droites, et se divise (figure 38c) en deux branches terminales : l’interventriculaire postérieure (IVP) située dans le sillon interventriculaire postérieur vascularise le 1/3 inférieur du septum par ses branches septales et la rétroventriculaire (RV) pour la face inférieure de la paroi libre du VG.
Pour cette artère, l’essentiel de son apport sanguin au VG se fait via ses branches de division (interventriculaire postérieure et rétroventriculaire)


(3) CORRESPONDANCES TERRITOIRES MYOCARDIQUES-CORONAIRES-ECG

Correspondances territoires myocardiques-coronaires-ecg
          Territoires myocardiques         Artères coronaires correspondantes  Dérivations d’expression ECG 
    Antérieur (face antérieure du VG + 2/3
    du septum interventriculaire)   
    IVA (+ diagonales et septales)         V1, V2, V3, V4

    Inférieur    Selon dominance : CD, ou CD + CX ou CX seule            D2, D3, VF ,+/-V5, V6

    Latéral    Circonflexe, marginales         D1, VL, +/-V5, V6

9 . 2 . 2 . 2  -  Aspects pathologiques

Les artères coronaires peuvent présenter divers types de lésions:

(1) - STENOSES

Plus ou moins serrées (significatives si > 50 à 70 % du diamètre), plus ou moins longues, tortueuses, calcifiées. Des classifications spécialisées permettent de les décrire.
Sur chaque artère, la localisation de la sténose aura un retentissement d’autant plus important qu’elle sera plus proximale.
On parlera d'atteinte mono, bi ou tritronculaire selon le nombre de troncs principaux lésés (IVA-diagonales, CD, Circonflexe).
Une sténose du tronc coronaire gauche > 50% représente un risque vital car la quantité de myocarde qui en dépend est indispensable à la survie.
Elles peuvent être quantifiées par analyse informatisée, le cathéter d’injection, de diamètre connu, servant à l’étalonnage. Cela permet de mesurer l’effet d’une angioplastie par ballonnet sur cette sténose.


(2) - OCCLUSIONS

Ces occlusions peuvent être aiguës essentiellement thrombotiques notamment lors de la survenue d’un infarctus du myocarde ou au contraire chroniques par athérome organisé souvent calcifié.
Une reperméabilisation au delà de la thrombose par une collatéralité est possible et en limite les conséquences néfastes.


(3) - SPASME

Peut être observé spontanément ou provoqué pharmacologiquement pendant l’examen coronarographique (test au Méthergin).

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