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Enregistrement de l'électrocardiogramme
Il se fait sur papier millimétré. Chaque carré a 1 mm de côté ; des carrés de 5 mm de côté sont marqués par des lignes plus épaisses.
La vitesse de déroulement du papier est habituellement de 25 mm/s ; 1 mm représente alors 0,04 s.
Les amplitudes sont mesurées en millivolts. L’étalonnage habituellement utilisé est de 10 mm pour 1 mV ; dans ce cas, les amplitudes peuvent s’exprimer en mm (Figure 5).
Avant d’interpréter un ECG, il faut s’assurer de la qualité de l’enregistrement et en particulier :
- de l’absence de défaut d’étalonnage (signal amorti ou d’amplitude incorrecte)
- de la stabilité de la ligne de base et de l’absence d’interférence (50 hertz par défaut de mise à la terre, tremblements, mauvaise conduction au niveau des électrodes)
- de la cohérence du tracé, notamment de l’absence d’inversion des fils, par exemple, bras droit – bras gauche, erreur facilement détectable en raison de la négativité de l’onde P en D1.
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Analyse de l'électrocardiogramme
Elle doit être méthodique et systématique. Elle doit comporter une étude du rythme cardiaque (souvent mieux examiné en D2, et de la morphologie des signaux électriques enregistrés.
L’analyse chronologique des accidents rencontrés est sans doute la méthode la plus simple (Fig. ). Elle comporte au minimum l’étude de :
- du rythme (sinusal ou non) et de sa fréquence
- la dépolarisation auriculaire : onde P (durée et amplitude)
- la conduction auriculo – ventriculaire : durée de l’intervalle PR (ou plus exactement PQ)
- la dépolarisation ventriculaire (complexe QRS) :
- axe dans le plan frontal
- morphologie et amplitude des déflexions Q, R, S, selon les dérivations
- durée du complexe
- la repolarisation ventriculaire :
- position du segment ST par rapport à la ligne isoélectrique
- morphologie et amplitude de l’onde T
- durée de l’espace QT, onde U
La synthèse de ces informations permet de proposer un diagnostic électrocardiographique qui doit toujours être confronté aux données cliniques et si besoin aux autres examens complémentaires. Un électrocardiogramme normal n’est pas synonyme de cœur normal et, inversement, certaines anomalies électrocardiographiques ne correspondent à aucune cardiopathie.
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Electrocardiogramme normal
Les critères de normalité de l’ECG évoluent avec l’âge et tiennent compte des grandes variations individuelles liées en particulier à la position du cœur dans le thorax.
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Rythme et fréquence
La séquence régulière P (d’origine sinusale), QRS-T (Figure 2) traduit un rythme sinusal normal.
La fréquence normale au repos est comprise entre 50 et 100/mn : inférieure à 50, c’est une bradycardie sinusale, supérieure à 100, c’est une tachycardie sinusale.
En l’absence de réglette graduée, la fréquence cardiaque se calcule en divisant 300 par le nombre de carrés, de 5 mm séparant deux complexes QRS (Figure 6).
Avec une réglette (Figure 9), la fréquence se mesure en 25 mm/s sur 2 intervalles successifs, entre la 1ère et la 3ème onde P.
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Dépolarisation auriculaire : onde P
Sa durée normale est inférieure ou égale à 0.10 s.
Son amplitude normale est inférieure ou égale à 2.5 mm.
L’onde P sinusale est généralement maximale en V1, D2, D3 et aVF où il faut la rechercher en cas de doute sur l’origine sinusale du rythme. L’onde P sinusale est toujours positive en D1 et D2 et négative en aVR.
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Conduction auriculo-ventriculaire : espace PR ou PQ
La durée normale de l’intervalle PR est comprise entre 0.12 et 0.20 s. Il se mesure du début de l’onde P au début du complexe QRS (Figures 2 et 6). Il correspond au temps de conduction de l’influx de l’oreillette aux ventricules. Il peut diminuer quand la fréquence cardiaque s’accélère à l’effort. Au-delà de 0,20s , il témoigne d’un trouble de conduction auriculo-ventriculaire.
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