2 . 4
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Diagnostic biologique
a
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Diagnostic direct
Il est assuré par la mise en évidence du parasite adulte ou de ses embryons dans le derme. Les microfilaires sont aisées à déceler, soit par scarification et examen du suc dermique, soit, mieux, par la biopsie cutanée exsangue (snip test), fragment de peau ellipsoïde, calibré, prélevé sans anesthésie locale. Le prélèvement est placé dans un verre de montre contenant quelques gouttes de sérum physiologique : les microfilaires quittent le fragment cutané et, s’agitant dans le liquide, sont reconnues et comptées, ce qui précise la « charge microfilarienne ». L’évaluation de la charge microfilarienne est indispensable au suivi individuel sous thérapeutique et aux analyses épidémiologiques. La microfilaire d’O. volvulus est à différencier de Mansonella streptocerca (peu sensible aux thérapeutiques) dans les zones d’infestations mixtes.
Parfois, les microfilaires d’O. volvulus sont décelées dans la chambre antérieure de l’œil au biomicroscope (lampe à fente).
Enfin, la ponction d’un nodule peut ramener un liquide contenant des microfilaires. Après nodulectomie, les filaires adultes sont facilement reconnaissables (figure 17.12).
On retrouve parfois la présence de microfilaires dans les urines et dans le sang, surtout à la suite de traitements spécifiques.
b
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Diagnostic indirect
L’hyperéosinophilie sanguine est souvent élevée et majorée par un traitement antifilarien.
La recherche d’anticorps par immunofluorescence indirecte ou ELISA couplée à l’analyse immunoélectrophorétique permet d’affirmer l’existence d’une filariose et, dans les meilleurs cas, d’en préciser l’espèce.
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