3 . 4  -  Traitement et prévention

Le traitement curatif est délicat et à risque d’effets indésirables, parfois mortels. La mise en route du traitement se fait en milieu hospitalier spécialisé et sera adaptée à la charge microfilarienne. Il y a d’autant plus d’effets secondaires que le sujet est fort porteur de microfilaires dans le sang. Il repose sur la diéthylcarbamazine (Notézine®). Les doses doivent être très progressivement croissantes, accompagnées d’antihistaminiques ou de corticoïdes. Dans les loaoses dépassant 8 000 microfilaires/mL (prélèvement diurne), on doit craindre des accidents de lyse filarienne : fièvre, céphalées, nausées, arthralgies, éruption prurigineuse et, surtout, l’encéphalite filarienne. Pour cette raison, il convient de diminuer la charge parasitaire en utilisant de manière progressive l’albendazole puis l’ivermectine, excellent microfilaricide (150 μg/kg en prise unique), avant la diéthylcarbamazine.

L’exsanguinotransfusion ou, mieux, l’hémofiltration constituent des alternatives thérapeutiques d’exception.

Associées chez un même individu, une microfilarodermie à O. volvulus et une forte charge sanguine de Loa loa compliquent le déroulement des programmes destinés au contrôle de l’onchocercose (distribution de traitement de masse microfilaricide).

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