3 . 3  -  Diagnostic biologique

a  -  Diagnostic direct

Il repose sur la mise en évidence des microfilaires dans le sang — le prélèvement est effectué de jour, vers midi — et de l’adulte sous la peau ou sous la conjonctive.

-  -  Mise en évidence des microfilaires

Très mobiles, serpigineuses (300 μm de long) au milieu des globules rouges, elles sont d’abord recherchées à l’état frais, dans une goutte de sang entre lame et lamelle ou après filtration sur membrane  (vidéo 5).

L’identification est effectuée après coloration sur frottis mince (figure 17.17), sur goutte épaisse. Une leucoconcentration (lyse par la saponine) est indiquée en cas de pauciparasitisme. Une numération des microfilaires est indispensable avant le traitement. Elles sont à différencier, dans les zones d’endémie, des microfilaires des filarioses lymphatiques et de Mansonella perstans.

Fig. 17.17 Loa loa. Microfilaire (250 μm × 6 μm) sur frottis de sang (MGG)
Fig. 17.17 Loa loa. Microfilaire (250 μm × 6 μm) sur frottis de sang (MGG).

-  -  Mise en évidence de la filaire adulte

Repérée lors de son passage sous les téguments, il est possible de l’extraire lors d’un passage sous-conjonctival. Des filaires mortes calcifiées sont fréquemment visibles sur des radiographies.

b  -  Diagnostic indirect

L’hyperéosinophilie sanguine est souvent très élevée (70 % des filariens à Loa loa ont une hyperéosinophilie dépassant 2 giga/L). Les réactions sérologiques sont qualitatives (coélectrosynérèse) et quantitatives (immunofluorescence indirecte ou ELISA), indiquées chez les sujets présentant des manifestations cliniques évocatrices sans microfilarémie.

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