7 . 2  -  Hyperlipoprotéinémie de type II A : hypercholestérolémie exclusive (LDL)

Biologie

  • CT ↑↑ (constitué de LDL à l'électrophorèse)
  • HDLc le plus souvent normal
  • TG : valeurs normales
  • sérum clair


Clinique


  • arc cornéen, xanthelasma (inconstants)
  • xanthomes tendineux (inconstants) (tendon d'Achille, tendons extenseurs des doigts) cutanés et sous périostés
  • athéromatose et ses complications prématurées


Etiologie

  • Formes primitives :

1) Formes monogéniques

Elles représentent une cause d’hypercholestérolémie sur 20, mais doivent être reconnues et dépistées compte tenu de leurs conséquences cardio-vasculaires prématurées

Type 1a-hypercholestérolémie familiale (HF): mutation des récepteurs aux LDLc. Dans la forme homozygote, exceptionnelle (1/1 000 000), il existe un déficit complet en récepteurs, la concentration de LDLc dépasse 4 g/l dès la naissance. Il existe une fréquente infiltration athéromateuse de la partie initiale de l’aorte. Les complications coronaires peuvent survenir avant la fin de la première décennie et la majorité des patients décèdaient avant l'âge de 20 ans en l'absence de traitement.

Dans la forme hétérozygote, fréquente (environ 1/500) 50 % des récepteurs sont fonctionnels, l’hypercholestérolémie est présente dès la petite enfance avec un LDLc > 1,85 g/l en général. Le pronostic, directement lié à la concentration du cholestérol, est sévère. les complications ischémiques surviennent chez les fumeurs dans les formes sévères dès l’âge de 30 ans. La moitié des hommes étaient victimes d'un infarctus à l'âge de 50ans.

Type 1b-formes liées à une anomalie structurale de l'apoprotéine B. La déficience familiale en apo B 100 est due à une mutation responsable d’une substitution d’une arginine en position 3500 par une glutamine. La liaison de l’apo B au récepteur LDL est altérée d’où un déficit du catabolisme des LDL. Un peu moins fréquente (1/1200) cette maladie a le même tableau clinique que l’HF hétérozygote.

2) formes polygéniques

Les plus fréquentes (prévalence : environ 1%), ces formes sont la conséquence de l’interaction entre des facteurs génétiques affectant l’absorption intestinale du cholestérol, la synthèse des acides biliaires ou du cholestérol, la synthèse ou le catabolisme des LDL et des facteurs environnementaux (alimentation riche en acides gras saturés et en cholestérol). Elles répondent souvent bien aux mesures diététiques. Les critères suivants permettent de les distinguer des HF : l’absence de caractère familial (moins de 10 % des apparentés ont un phénotype II a contre plus de 50 % dans les formes monogéniques), leur caractère modéré et leur sensibilité au régime. La frontière avec l’HF n’est pas toujours claire.

  • Formes secondaires :

hypothyroidie, cholestase

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