- Pré-requis et Objectifs
- Cours
- Evaluations
Celui-ci est très important car la découverte de tumeur dans le bilan prétransplantation est rare (environ 2,9 % des candidats à la transplantation), mais l’évolution d’une tumeur méconnue sous immunosuppression peut être très grave. Les patients atteints d’IRC sont à risque accru de développer des tumeurs des reins natifs (sur maladie multikystique acquise), des tumeurs prostatiques, des tumeurs utérines et des hépatocarcinomes. Les tumeurs urothéliales sont également rencontrées, principalement dans certaines néphropathies (néphropathie aux analgésiques, néphropathie aux herbes chinoises, néphropathie des Balkans). Le risque de développement de tumeurs cutanées est par ailleurs augmenté après la greffe.
Les principales tumeurs recherchées dans le bilan prégreffe sont donc :
Il est bien entendu tout aussi important de dépister les lésions précancéreuses aux mêmes sites, afin de permettre un traitement précoce.
La stratégie de dépistage est basée en premier lieu sur un examen clinique complet lors du bilan prégreffe et de ses réactualisations annuelles, sur un bilan biologique comprenant l’électrophorèse des protides, l’Hemoccult II® (au-delà de 40 ans), le dosage du PSA (au-delà de 50 ans sauf facteurs de risques particuliers), le dosage du CA125 chez les patientes à haut risque de tumeur ovarienne, et sur un bilan radiologique comprenant une radiographie du thorax, une échographie abdominale comprenant les reins natifs, une TDM abdomino-pelvienne si possible injectée, et un scanner thoracique non injecté faible dose chez les patients ayant un tabagisme actif ou ancien supérieur à 20 paquets-année.
Les consultations en gynécologie, stomatologie et ORL font aussi partie de ce bilan. Les autres examens sont orientés par l’anamnèse et les facteurs de risques familiaux ou environnementaux.
En cas de découverte de tumeur, le projet de greffe est rarement définitivement abandonné mais doit être repoussé – en fonction du type et de l’extension de la tumeur –, de quelques mois (carcinome tubulo-papillaire de découverte fortuite sur MMA) à plusieurs années.
1) Types de donneurs
Les prélèvements d’organes peuvent être réalisés chez deux types de donneurs :
Compte tenu de la survenue d’une ischémie chaude, et donc du risque de non-fonction primaire du greffon ou de reprise retardée de fonction plus importants qu’avec les DDME, la sélection des donneurs et les conditions de prélèvement, en particulier en termes de délai, sont régis par des directives strictes. Pour être éligible à une greffe à partir d’un DDAC, un receveur doit être âgé de moins de 65 ans, ne pas présenter d’immunisation anti-HLA et avoir signé un consentement préalable. L’inscription sur cette liste particulière est parallèle à l’inscription sur la liste d’attente classique, et en cas d’échec de transplantation, le patient est réinscrit sans perdre son ancienneté.
2) Bilan
Le bilan réalisé chez les donneurs d’organes après mort encéphalique ou arrêt cardiaque est forcément limité par les délais courts imposés avant le prélèvement d’organe. Ce bilan a deux objectifs :
Le bilan des donneurs, établi sous l’égide des coordinateurs et coordinatrices de prélèvement d’organe, est accessible au niveau national sur la plateforme Cristal de l’Agence de la biomédecine (cf. le site http://www.agence-biomedecine.fr/Cristal). Ces bilans sont anonymes et comprennent :
Le bilan du patient candidat à un don de rein suit 3 grands axes :
Les examens en rapport avec le don sont intégralement pris en charge par la sécurité sociale. Les donneurs d’organes sont sélectionnés afin de minimiser autant que possible le risque qu’ils encourent du fait du don.