- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Pour bien comprendre
- 2 - Démarche diagnostique générale
- 3 - Maladies infectieuses éruptives
- 4 - Annexes
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
Épidémiologie
La varicelle est la primo-infection par le VZV.
Il s’agit d’une maladie fréquente, avec 600 000 à 700 000 cas par an en France, dont 90 % des cas surviennent avant l’âge de 10 ans (âge moyen : 4 ans).
Elle est susceptible d’être plus sévère avant l’âge de 1 an et à l’âge adulte, ainsi que chez les femmes enceintes et les immunodéprimés. La varicelle néonatale est traitée dans le chapitre 1.
Rappels d’infectiologie
L’agent causal est l’herpès virus type 3 ou VZV (virus zona varicelle).
Les nouveau-nés sont protégés jusqu’à l’âge de 3–6 mois par les anticorps maternels.
La maladie confère une immunité durable (une 2e varicelle est exceptionnelle). Un zona est l’expression clinique d’une réactivation possible du VZV.
La transmission est directe par les lésions cutanéomuqueuses, mais aussi possible par voie respiratoire pendant les 24–48 heures précédant le début de l’éruption.
L’incubation dure 14 jours en moyenne.
La contagiosité débute 1 à 2 jours avant l’apparition des vésicules et se poursuit au minimum pendant 7 jours, jusqu’à la transformation croûteuse de toutes les vésicules.
Enquête clinique
Arguments anamnestiques en faveur du diagnostic :
- absence d’antécédent de varicelle (ou de vaccination antivaricelleuse) ;
- contage 2 semaines avant l’éruption.
Des complications surviennent dans 3 à 5 % des cas.
Les surinfections bactériennes sont fréquentes. Les principaux agents infectieux en cause sont : le staphylocoque doré (60 %) et le streptocoque A (35 %).
Les formes graves concernent le plus souvent les enfants immunodéprimés.
Les lésions sont alors profuses, volontiers hémorragiques, et s’accompagnent de lésions viscérales dans 30–50 % des cas (pulmonaires, hépatiques, méningo-encéphaliques) avec CIVD.
L’actualité conduit à montrer qu’elles peuvent aussi concerner les enfants immunocompétents.
Les facteurs de risque de varicelle sévère sont :
Varicelle typique : éruption vésiculeuse prurigineuse avec éléments d’âges différents.
Retenir comme complications : surinfections cutanées, cérébellite.
Enquête paraclinique
Le diagnostic de varicelle typique est avant tout clinique.
La réalisation d’examens complémentaires de confirmation ne se justifie que dans les formes sévères (terrains à risque) ou compliquées.
Examens biologiques de confirmation possibles :
Mesures thérapeutiques
Le traitement de la varicelle usuelle est ambulatoire et symptomatique :
Les formes sévères ou compliquées nécessitent un traitement spécifique le plus souvent en hospitalisation :
Indications de traitement par aciclovir IV au cours de la varicelle de l’enfant :
La posologie de l’aciclovir est de 250 mg/m2 ou 10 mg/kg/8 h chez l’enfant (doublement de la dose chez l’immunodéprimé), pour une durée de 8 à 10 jours.
Contre-indication formelle des AINS dont l’aspirine en cas de varicelle.
Mesures préventives
La fréquentation de la collectivité n’est pas recommandée, mais il n’y a pas d’éviction scolaire à caractère obligatoire (CSHPF, 2010). Celle-ci est souvent peu efficace et limite la diffusion de l’épidémie, contribuant à déplacer l’âge de la maladie vers l’âge adulte (risque majoré de complications).
Les sujets contacts à risque (femmes enceintes non immunes, immunodéprimés, nouveau-nés prématurés) doivent bénéficier d’un avis médical et de mesures de prévention adaptées.
En hospitalisation, l’enfant atteint doit être isolé (mesures de protection : gants, masque).
Tout contact entre un sujet non immunisé (particulièrement le sujet immunodéprimé et la femme enceinte) et un sujet infecté contagieux doit être évité.
La vaccination universelle de l’enfant n’est pas recommandée en France.
Le vaccin varicelle-zona est un vaccin vivant atténué, autorisé à partir de l’âge de 1 an et contre-indiqué chez la femme enceinte et l’immunodéprimé. Le schéma vaccinal comporte 2 doses, espacées d’au minimum 1 mois. Les recommandations du calendrier vaccinal 2014 sont détaillées dans le chapitre Vaccinations (chapitre 28).
En cas de contage varicelleux, une vaccination préventive est indiquée (en l’absence de grossesse évolutive) chez le sujet d’âge > 12 ans immunocompétent sans antécédent de varicelle retrouvé à l’anamnèse (le contrôle de la négativité de la sérologie étant facultatif), et si le contact est inférieur à 3 jours (l’efficacité est réduite mais non nulle jusqu’à 6 jours).
L’administration d’immunoglobulines anti-VZV (Varitect®) est indiquée selon son ATU chez les sujets immunodéprimés et les femmes enceintes non immunisées dans les 6 jours suivant un contage. Elles sont susceptibles de permettre une protection transitoire et partielle.
Connaître le statut sérologique des sujets contacts à risque (femmes enceintes, immunodéprimés, adultes).