5
.
4
.
2
-
Le mésenchyme qui entoure la cupule optique
Le mésenchyme qui entoure la cupule optique se différencie pour donner deux tuniques conjonctives concentriques qui constituent la paroi du globe oculaire :
5.4.2.1 Adhérente à la rétine, une première tunique, l’uvée, est faite d’un tissu conjonctif peu dense, très riche en cellules pigmentaires et en vaisseaux. Autour de la rétine visuelle à laquelle elle adhère fortement, elle constitue la choroïde qui assure la vascularisation de l’épithélium pigmentaire et des cellules transductrices. Au niveau des bords de la cupule optique le mésenchyme, revêtu en périphérie par la rétine ciliaire, bourgeonne pour donner le corps et les procès ciliaires. Ces expansions de l’uvée sont constituées d’un tissu conjonctif très vascularisé et riche en cellules myogéniques dérivées des crêtes neurales (ectomésenchyme) dans la région du prosencéphale (cf. Chapitre 15 §1.2). La zone ciliaire se prolonge par une évagination qui vient se placer entre la vésicule cristallinienne et les plans superficiels. Cette évagination aplatie doublée par la rétine irienne est constituée d’une fine couche de tissu conjonctif, le stroma de l’iris, siège de la vascularisation et riche en éléments contractiles dérivés des cellules crestales. Ces évaginations laissent au centre du disque de l’iris un orifice arrondi, la pupille, qui laissera passer les rayons lumineux.
5.4.2.2 En périphérie, une seconde tunique, la sclérotique, est faite d’un tissu conjonctif très rigide en raison de l’abondance en fibres de collagène. C’est ce tissu qui assure la protection mécanique du globe oculaire.
Ces deux tuniques sont en continuité avec les méninges qui entourent le nerf optique. Elles laissent passer par les orifices de la lame criblée les fibres du nerf optique et les artères de la rétine.
5.4.2.3 En continuité avec la sclérotique le tissu mésenchymateux, situé entre la face superficielle de la vésicule cristallinienne et les plans superficiels, présente une différenciation très particulière qui en fait une tunique transparente permettant le passage des rayons lumineux, la cornée.
L’espace qui sépare la cornée du corps vitré se remplit progressivement d’un liquide transparent secrété par les procès ciliaires, l’humeur aqueuse dans laquelle baigne le cristallin. Cet espace est séparé en deux zones par l’iris : la chambre antérieure de l’œil entre cornée et iris, la chambre postérieure de l’œil (où se trouve le cristallin) entre iris et corps vitré.
12/13