3  -  Mode de transmission du complexe tuberculosis


A l’exception de M. bovis qui peut-être transmis par ingestion de produits laitiers contaminés, la transmission de M. tuberculosis et de son variant africain M. africanum est aérienne ce qui explique qu’environ 80% des cas de TB sont des formes pulmonaires.

A l'occasion de la toux, de la parole et de l'éternuement, le malade ayant une tuberculose pulmonaire excavée, (malade bacillifère ou malade contagieuxDéfinitionMalade bacillifère : malade ayant des BAAR (Bacilles Acido Alcoolo Résistant) visibles à l’examen microscopique des produits d’expectoration, la contagiosité d’un malade atteint de TB pulmonaire est proportionnelle au nombre de BAAR émis. Le malade expectorant ≥ 100 BAAR/champ microscopique est plus contagieux que celui expectorant < 10 BAAR/champ). ) émet des micro-gouttelettes de mucus (gouttelettes de Flügge) qui contiennent des bacilles tuberculeux (1 à 3 bacilles/gouttelette) (Figure 7). Ces micro-gouttelettes se dessèchent très rapidement noyaux de condensation (droplets nuclei de Wells). Les droplet nuclei sont capables de rester en suspension dans l'air pendant plusieurs heures (environ 6 heures) et, sont inhalés par les sujets en contact avec la source d'infection. Les droplet-nuclei les plus petites (1-3 µm de diamètre) ne sont pas éliminées par le tapis muco-ciliaire et traversent l’appareil respiratoire, les bacilles atteignent ainsi l'alvéole pulmonaire où ils seront phagocytés par les cellules immunitaires.

Figure 7 : Transmission aérienne du bacille tuberculeux lors de l’émission de gouttelettes de Flügge par un malade tuberculeux bacillifère

Le risque de transmission est plus élevé dans une atmosphère confinée et si les contacts sont répétés et durables (Tableau 2). Ceci explique les épidémies survenues dans des espaces confinés (sous-marin, discothèque…) lors de contacts répétés avec une source de contamination et, le risque maximal de contamination chez les contacts vivant au domicile des malades bacillifères.

Tableau 2
                                                                                                         Facteurs de risque
Facteurs cliniqueToux persistante

Atteinte laryngée

Traitement antituberculeux inadapté ou retardé
Manœuvres instrumentales provoquant la touxInduction d’expectorations

- Bronchoscopie

- Administration d’aérosols
Facteurs radiologiquesCaverne à la radiographie du thorax
BactériologiquesPrésence de BAAR visibles à l’examen microscopique, plus le nombre de BAAR est élevé plus la personne est contagieuse (cf. fiche synoptique mycobactéries)
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