Un savoir-faire complexe et fortement contextualisé
Les études s'intéressant à la supervision active lors de leçons ont mis en évidence des comportements typiques chez l'enseignant. On trouve par exemple des comportements tels que : l'observation active ( Siedentop, 1994[1]), les rétroactions verbales et non verbales ( Nault, 1994[2]), le positionnement stratégique dans l'espace ( Hastie & Saunders, 1990[3]).
Il apparaît que cette compétence à superviser et corriger les élèves est plus exigeante et plus complexe en éducation physique, notamment au niveau du champ d'observation de la classe ( Van der Mars, Darst, Vogler & Cusimano, 1995[4]). Elle suppose, pour l'enseignant, de posséder et de mobiliser en contexte de classe des savoir-faire tels que : savoir observer dans un environnement dynamique et complexe ; savoir interpréter et évaluer la pratique des élèves, notamment leur motricité, dans le vif de l'action ; savoir corriger pour transformer sur le champ l'habileté des élèves ; savoir garder les élèves impliqués dans les tâches ( Cizeron & Gal-Petitfaux, 2009[5][4] ; Desbiens, 2003[6]).
Enfin, si l'activité de l'enseignant pour superviser, guider, corriger, réguler l'activité d'apprentissage des élèves repose sur des savoir-faire bien spécifiques pour ce type de tâche, ces derniers dépendent aussi de plusieurs facteurs tels que : l'APS enseignée ; le niveau d'expérience d'enseignement de l'enseignant dans cette APSA ; l'environnement physique et le dispositif d'organisation spatiale et matérielle de la classe ; le niveau de classe ; le type de publics d'élèves ; etc.