Superviser la pratique des élèves : une activité importante du temps d'enseignement
Superviser une classe au travail et corriger les élèves pendant l'action revêt une importance majeure au cours de la leçon ( Cizeron & Gal-Petitfaux, 2009[1] ; Desbiens, 2000[2], 2002[3], 2003[4] ; Desbiens, Borges & Spallanzani, 2009[5] ; Gal-Petitfaux, 2011[6], pour une revue ; Hastie & Saunders, 1990[7]). Cette compétence, qualifiée de dimension incontournable de l'intervention éducative en EPS ( Desbiens, Leriche, Spallanzani, Dumas & Lanoue, 2006[8]) renvoie à des séquences de travail récurrentes dans le déroulement de la leçon. Elle vise principalement à « établir et à maintenir un système de responsabilisation des élèves par rapport à leur bonne conduite, leur engagement dans les tâches et leur degré d'atteinte des objectifs » (ibid., p. 108). Elle est considérée comme efficace lorsque l'enseignant réussit à maintenir les élèves engagés dans leur travail, avec intérêt et enthousiasme, et à les corriger pendant leurs actions de façon à ce qu'ils apprennent ce qui est attendu d'eux.
Ces séquences de supervision suivent celles de présentation collective des consignes : une fois que l'enseignant a expliqué le travail aux élèves, ceux-ci se mettent en activité et l'enseignant exerce alors une activité de supervision et de guidage des élèves pendant qu'ils pratiquent. Le temps que les enseignants d'EPS consacrent à superviser et corriger les élèves représentent notamment de 20% à 45% du temps d'enseignement ( Siedentop, 1994[9]).