7 . 2  -  À long terme


L’expulsion du calcul peut être spontanée. On estime qu’un calcul de 4 mm de l’uretère pelvien a 90 % de chance d’être expulsé spontanément. Au contraire, les calculs de plus de 8 mm ont des chances quasi nulles d’être évacués naturellement.

La prise en charge au long cours est médico-chirurgicale, afin de traiter le calcul mais également d’éviter les récidives.

1) Traitement médical

Il repose principalement sur des règles hygiéno-diététiques . En cas de progression de la maladie lithiasique malgré ces mesures, un traitement médicamenteux peut être proposé.

Dans tous les cas, une surveillance régulière est nécessaire.

Indications d’une prise en charge spécialisée

  • Maladie lithiasique active avec bilan de première intention négatif.
  • Néphrocalcinose ou insuffisance rénale.
  • Découverte d’un diabète ou d’un syndrome métabolique méconnu.
  • Hypercalcémie.
  • Ostéoporose ou fractures pathologiques.
  • Persistance d’une hypercalciurie sous régime sodé < 8 g/j.

Mesures diététiques générales

Elles sont applicables à tous les patients atteints de maladie lithiasique urinaire :

  • diurèse > 2 000 mL = premeir objectif à atteindre et à maintenir au long cours : évaluée sur le volume des urines de 24 h ou sur les urines du réveil avec mesure de la densité (objectif < 1 015) ;
  • boissons à répartir tout au long de la journée ;
  • alimentation équilibrée/réajustement alimentaire :
    • normalisée en calcium (800 mg à 1 g/j), en sel (< 9 g/j), et en protéines animales (< 1,2 g/kg/j),
    • limiter les prises excessives d’aliments riches en oxalates (chocolat, fruits secs, épinards, oseille, rhubarbe, thé),
    • limiter les boissons sucrées et sodas (fructose).

Mesures diététiques particulières

Elles sont à adapter en fonction de l’étiologie des calculs :

  • calculs uriques : alcalinisation des urines (eau de Vichy). Objectif = pH 6,5–7, régime pauvre en fructose et en purines ;
  • calculs phospho-ammoniaco-magnésien (PAM) : suppression des boissons alcalines, acidifications des urines (acide phosphorique) ;
  • calculs de cystine : alcalinisation des urines (le pH urinaire doit être > 7,5), boissons abondantes (diurèse > 3 L/j).

Traitement médicamenteux

Ils sont réservés à des cas très particuliers :

  • antibiothérapie adaptée en cas de calcul PAM ;
  • diurétique thiazidique en cas d’hypercalciurie persistante ;
  • allopurinol en cas d’hyperuricémie.

Surveillance

Elle est essentielle.

Une surveillance semestrielle est recommandée la première année puis annuelle, avec un bilan urinaire.

12/14