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Certains germes, comme Proteus mirabilis, Klebsielle et Pseudomonas possèdent une enzyme, l’uréase, qui dégrade l’urée en une matrice protéique sur laquelle précipitent les sels minéraux pour former des calculs phospho-ammoniaco-magnésiens. Ils sont souvent à l’origine de calculs coralliformes(cf. note : 1) (figure 1).
Le pH normal des urines est de 5,8.
Un pH acide favorise la formation des calculs d’acide urique, de cystine et d’oxalate de calcium.
Un pH alcalin favorise la lithiase infectieuse et phospho-calcique.
Certaines anomalies anatomiques des reins ou de la voie excrétrice favorisent la stase urinaire et donc la formation des calculs.
Une fois le diagnostic posé, il faut donc traiter le calcul, et l’anomalie anatomique, si cela est possible, afin d’éviter les récidives.
On peut citer quelques anomalies anatomiques telles que le syndrome de jonction pyélo-urétérale, le diverticule caliciel, le rein en fer à cheval, le méga-uretère, le reflux vésico-urétéral… (cf. « Pour en savoir plus »).
Les calculs médicamenteux sont peu fréquents puisqu’ils ne sont présents que dans 1 % des cas, mais on pense que leur fréquence est mésestimée.
Leur constitution est en rapport avec deux phénomènes : soit un désordre métabolique généré par le médicament, soit par la cristallisation dans les urines des métabolites du principe actif.
Le médicament le plus souvent incriminé est l’indinavir (Crixivan®), antiprotéase utilisée dans les trithérapies anti-VIH. Les médicaments produisent des cristaux susceptibles de précipiter à un pH alcalin et de se solubiliser à un pH acide. Ces calculs ont comme particularité d’être radio-transparents, et donc non visibles à l’ASP et peu visibles au scanner.
Lorsque l’indinavir est à l’origine d’une douleur lombaire aigue, il est utile de surseoir au traitement, d’éviter les AINS, de majorer la diurèse et d’obtenir des urines acides.