- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Dépistage des troubles visuels
- 2 - Dépistage des troubles auditifs
- 3 - Dépistage des anomalies orthopédiques
- 4 - Annexes
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
Principes et définitions
Le médecin traitant doit pouvoir réaliser un examen clinique et des tests de base.
De bonnes conditions d’examen sont indispensables : enfant calme, local silencieux. Les tests de dépistage peuvent être réalisés en audiométrie vocale (utilisation de la voix) ou en audiométrie tonale (utilisation d’instruments sonores).
En cas d’anomalies ou de doute, l’enfant doit être adressé au spécialiste.
Les tests utilisés chez le nouveau-né (fig. 6.2) sont la recherche d’otoémissions acoustiques provoquées (OEAP) ou l’enregistrement de potentiels évoqués automatisés (PEAA). En cas d’examen anormal deux fois de suite, l’enfant doit être adressé à un centre d’audiologie pédiatrique pour compléments d’exploration.
L’audiogramme et les potentiels évoqués auditifs (PEA) sont des examens diagnostiques et non de dépistage.
Le babymètre de Veit et Bizaguet délivre par un écouteur positionné à 10 cm de l’oreille un bruit blanc filtré de 70–80 dB. Le déclenchement de réactions comportementales (mimique de surprise, arrêt de la motricité spontanée) permet d’éliminer le diagnostic de surdité sévère à profonde. L’absence de réponse n’est pas pour autant synonyme de surdité.
Les boîtes de Moatti sont des sources sonores testant des fréquences aiguës, médium et graves, à une intensité de l’ordre de 60 dB à 2 mètres de distance.
Bilans auditifs
À tout âge :
Chez le nouveau-né :
Entre les âges de 4 mois et 2 ans :
Entre les âges de 2 et 4 ans :
À partir de l’âge de 4 ans :
Chez le nourrisson : sources sonores calibrées, réaction au prénom.
Surdité de perception congénitale
Les causes sont multiples : causes génétiques de transmission dominante ou récessive (isolée ou s’intégrant dans un syndrome polymalformatif), embryofÅ“topathies (CMV, rubéole, toxoplasmose) et toxiques durant la grossesse (aminosides), causes périnatales (prématurité, anoxie cérébrale, hyperbilirubinémie).
Les traitements sont selon les cas : le port de prothèses auditives, une rééducation orthophonique, la pose d’implants cochléaires en cas de surdité profonde bilatérale.
Les prises en charge sociale et psychologique ne doivent pas être négligées (conseils aux parents, orientation vers le CAMSP et la MDPH).
Otite séreuse
C’est la cause la plus fréquente des surdités de transmission des enfants âgés de 2 à 7 ans.
La baisse d’audition due à une otite séreuse est très variable, de 5 à 40 dB.
L’otoscopie identifie un épanchement rétrotympanique sans inflammation, donnant un aspect caractéristique de tympans ambrés, mats et rétractés, parfois associé à un niveau liquidien ou des bulles rétrotympaniques (fig. 6.3).
Le tympanogramme est plat (perte de l’allure normale en toit de pagode).
Un traitement médicamenteux ou en cas d’échec la pose d’aérateurs transtympaniques peuvent être indiqués en cas de retentissement sur le langage ou la scolarité.
Surdité d’apparition brutale
La 1re cause est le bouchon de cérumen. La 2e cause par ordre de fréquence décroissante est l’aggravation d’une otite séreuse ou le barotraumatisme (voyage en avion, en train).
Une fois ces causes éliminées, il faut évoquer une surdité de perception brusque et adresser le patient à un spécialiste ORL pour bilan et traitement.
Presbyacousie
Nos oreilles vieillissent, plus ou moins vite selon notre capital génétique et notre mode de vie (traumatismes sonores).
Le 1er symptôme est une difficulté à suivre les conversations en milieu bruyant, alors que tout va bien dans le calme et si l’interlocuteur est bien éclairé et de face.
Une rééducation orthophonique (aide à la lecture labiale) et des prothèses auditives permettront au patient de continuer à converser avec ses semblables et à ne pas s’isoler. Les prothèses auditives peuvent en plus faire disparaître les acouphènes.