Orientation clinique
Nous avons vu la diversité des tableaux cliniques du paludisme. Le diagnostic du paludisme est une urgence, tout accès palustre survenant chez un sujet non prémuni (cas du paludisme d’importation) peut évoluer en quelques heures vers un paludisme grave potentiellement mortel.
En pratique il faut retenir les règles suivantes :
1) « Toute fièvre au retour d’une zone d’endémie est un paludisme jusqu’à preuve du contraire »
2) Face à une suspicion d’accès palustre il convient de rechercher immédiatement des signes cliniques de gravité, notamment neurologiques. La présence d’un signe neurologique, quel qu’il soit, impose l’hospitalisation en urgence du malade.
Orientation biologique
C’est un diagnostic d’urgence qui repose sur la mise en évidence des formes érythrocytaires de Plasmodium sur un prélèvement de sang périphérique. Le résultat doit être obtenu dans un délai maximal de 2 heures avec un contact direct entre le médecin prescripteur et le biologiste.
Le plus simple est de recueillir, sur une lame porte-objet de microscope, une ou deux gouttes de sang par piqûre au doigt (face latérale de l’annulaire), au lobe de l’oreille ou au talon (chez l’enfant) et de confectionner immédiatement les étalements (frottis minces et/ou goutte épaisse).
En France, en pratique, il est préférable de faire parvenir au laboratoire deux tubes dont un pour contrôle selon les recommandations de la conférence de consensus, 2007). Le sang est prélevé par ponction veineuse sur anticoagulant (EDTA) et adressé en urgence au laboratoire.