4  -  Surdités de perception

4 . 1  -  Diagnostic positif – caractères communs

4 . 1 . 1  -  Cliniques


Les surdités de perception sont :

  • Uni- ou bilatérales.
  • D’intensité variable, allant de la surdité légère à la cophose.
  • Elles entraînent, lorsqu’elles sont bilatérales et sévères, une élévation de la voix (crier comme un sourd).
  • La gêne auditive est révélée ou aggravée en milieu bruyant et dans les conversations à plusieurs personnes (signe de la « cocktail party »).
  • Elles s’accompagnent ou non d’acouphènes qui sont volontiers de timbre aigu (sifflements), mal tolérés, plus ou moins bien localisés dans l’oreille.
  • Elles peuvent s’accompagner de vertiges et/ou de troubles de l’équilibre (atteinte labyrinthique ou nerveuse).
  • Elles s’accompagnent chez l’enfant d’un retard ou de troubles du langage.

4 . 1 . 2  -  Acoumétriques et audiométriques

  • L’épreuve de Weber est latéralisée dans l’oreille saine ou la moins sourde.
  • Le Rinne est positif.

4 . 1 . 3  -  Audiométries tonale et vocale


Les courbes de conduction osseuse et aérienne sont également abaissées, non dissociées.
Le Rinne audiométrique est dit positif (les courbes CA et CO sont accolées).
En général, la perte prédomine sur les sons aigus (sauf en cas de maladie de Menière où la perte porte sur toutes les fréquences ou bien prédomine sur les graves).
Les tests supraliminaires et l’audiométrie vocale montrent, dans les atteintes de l’oreille interne, des altérations qualitatives de l’audition portant sur :

  • la hauteur (diplacousie) ;
  • l’intensité (recrutement) ;
  • le timbre.

Ces altérations qualitatives sont habituellement absentes dans les atteintes du VIII.
L’audiométrie objective par enregistrement des potentiels évoqués auditifs précoces apporte souvent des éléments intéressants pour le diagnostic topographique (oreille interne, VIII, voies nerveuses).

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