3  -  Tabac

3 . 1  -  Prévalence du tabagisme en France

Dans la population adulte, 30 % (et 50 % des jeunes de 18 à 24 ans) fument régulièrement.

L’âge moyen díinitiation au tabagisme se situe à 14 ans.

Chez les femmes enceintes, 25 % continuent à fumer pendant leur grossesse.

3 . 2  -  Risque cardiovasculaire et tabac

Parmi les fumeurs ayant débuté à líadolescence et poursuivant leur intoxication, 50 % mourront du fait de complications directement liées au tabagisme. Le temps passé à fumer correspond à la réduction de l’espérance de vie liée au tabagisme. La relation dose/effet (complications ischémiques) est continue et se manifeste dès la première cigarette quotidienne dans les études épidémiologiques puissantes. Même le tabagisme passif accroît le risque de complication vasculaire ischémique.

La diminution du risque ischémique après sevrage est rapide : abaissement des 2/3 du surcroît de risque à l’issue de la première année et retour quasiment au risque de base après la troisième année de sevrage. Le tabagisme agit surtout par son mécanisme prothrombotique, ce qui explique l’effet nocif précoce et le bénéfice rapide lors du sevrage.

Le tabac prédispose plus particulièrement au risque de maladie coronarienne et d’artériopathie des membres inférieurs :

  • RR = 3 de maladie coronarienne chez les fumeurs (> 20 cigarettes par jour) par rapport aux non-fumeurs ;
  • RR = 5 d’infarctus du myocarde et de mort subite chez les grands fumeurs inhalant la fumée ;
  • RR = 2 à 7 d’AOMI selon les études et l’intensité de la consommation ;
  • RR = 1,5 à 2 d’AVC.


La poursuite du tabagisme après l’apparition de la maladie aggrave fortement le pronostic : dans le cas de la maladie coronarienne avérée, le risque de décès ou la nécessité d’une intervention itérative sont multipliés par un facteur 1,5 à 2,5 en cas de tabagisme persistant.

L’association tabagisme et contraception estroprogestative comporte une nocivité particulière par majoration du risque thromboembolique.

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