4 . 3  -  Quand (début de la prophylaxie) et pendant combien de temps ces stratégies doivent-elles être prescrites ?

L’importance de l’heure de la première injection n’a pas été étudiée spécifiquement pour la chirurgie urologique. La majorité des études ont été conduite avec une première injection réalisée avant l’acte chirurgical. Cependant, cette injection peut être retardée en cas de réalisation d’un acte d’anesthésie locorégionale. L’injection doit alors être réalisée dans les 6 à 12 heures qui suivent la chirurgie (niveau 4). La thromboprophylaxie a été administrée dans la plupart des études jusqu’à la sortie des patients de l’hôpital (7 à 10 jours). Une étude portant sur des patients opérés d’une chirurgie abdominopelvienne pour cancer et incluant un faible nombre de patients opérés pour une chirurgie urologique carcinologique a montré la supériorité d’une thromboprophylaxie par HBPM à dose élevée pendant 4 à 6 semaines sur une thromboprophylaxie de courte durée (niveau 2).

Il n’y a pas d’argument permettant de recommander de commencer la thromboprophylaxie avant ou après l’acte chirurgical. En cas d’anesthésie loco-régionale la thromboprophylaxie peut être débutée après la chirurgie (grade B).

La durée recommandée est de 7 à 10 jours (grade B) sauf en cas d’intervention à visée carcinologique où la durée peut être prolongée sur 4 à 6 semaines (grade B).

Ces données méritent cependant d’être confirmées.

4 . 4  -  La chirurgie ambulatoire modifie-t-elle l'efficacité et le risque de ces stratégies ?

Les actes de chirurgie urologique réalisés en ambulatoire comportent un risque thromboembolique veineux faible.

Il n’y pas lieu de modifier le schéma de la thromboprophylaxie selon le caractère ambulatoire ou non de la chirurgie (grade D).

Tableau 8 : Chirurgie urologique
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