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Chirurgie et réanimation du brûlé
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Incidence des événements thromboemboliques cliniques et paracliniques en l'absence de prophylaxie
L’incidence de la maladie thrombo-embolique veineuse chez les brûlés n’est étudiée que dans des études rétrospectives de faible niveau de preuve. Cette incidence est de l’ordre de 0,9 à 3 % pour les TVP cliniques, et de 0,4% à 1,2% pour l’embolie pulmonaire (niveau 4). Une seule étude prospective rapporte une incidence de 6 % de TVP en cas de dépistage systématique par écho-Doppler .
Phlébographie et échographie sont de réalisation difficile dans cette pathologie. Le taux de D-dimères est spontanément élevé et seul un dosage normal a une valeur prédictive négative (grade C).
Les rares données de la littérature, et la pratique clinique quotidienne des équipes spécialisées permettent de définir 3 populations à risque, en fonction des caractéristiques de la brûlure (grade D).
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Efficacité et risque des stratégies de prévention
Il n’y a pas de données disponibles dans la littérature médicale permettant de recommander une stratégie de prévention. La pratique quotidienne des équipes spécialisées est de recourir à une prévention systématique par HBPM chez les patients à risque modéré . Sont associés à un risque thrombo embolique élevé les lésions étendues sur plus de 50 % de surface corporelle, un syndrome inflammatoire biologique intense, une perfusion prolongée par voie fémorale.
Dans ce cas, la moitié des équipes prescrit des HBPM, et l’autre moitié de l’héparine intraveineuse en continu à posologie préventive en raison de la biodisponibilité aléatoire des injections sous-cutanées lors d’œdèmes diffus, et du peu de sites d’injections indemnes (grade D).
Le recours aux moyens mécaniques simples, type port de bandes de contention est systématique si la topographie des lésions le permet (grade D).
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Quand (début de la prophylaxie) et pendant combien de temps ces stratégies doivent-elles être prescrites ?
La prophylaxie médicamenteuse est débutée dès que les anomalies biologiques initiales de l’hémostase (baisse du taux de prothrombine, thrombopénie, TCA spontanément allongé) sont amendées.
Le traitement est poursuivi tant que les signes biologiques d’inflammation perdurent et que le patient n’a pas repris son autonomie ce qui, pour les brûlés les plus graves, n’est acquis qu’à l’issue de l’hospitalisation en centre de rééducation (grade D)
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Chirurgie ambulatoire
Cette question est sans objet dans la pathologie concernée.
La thrombose.
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