4  -  Aspects cliniques

4 . 1  -  Signes fonctionnels

L’apparition des symptômes est précédée d’une longue période asymptomatique qui peut durer plusieurs années.
L’angor, la syncope d’effort et la dyspnée d’effort sont les trois maîtres symptômes du rétrécissement aortique.
Quand les symptômes apparaissent, le pronostic vital est mis en jeu :

  • décès dans les 2 ans après apparition de signes d’insuffisance cardiaque +++ ;
  • décès dans les 3 ans après syncope ;
  • décès dans les 5 ans après angor.
  • Les symptômes sont :
  • dyspnée : c’est le symptôme le plus fréquent ;
  • angor : dans deux tiers des cas ;
  • syncope : les syncopes sont souvent orthostatiques. Elles surviennent également souvent à l’effort, secondaires à une inadaptation du débit à l’effort ;
  • hémorragie digestive : le mécanisme est mal élucidé.

4 . 2  -  Examen et auscultation

  • Anomalies de la pulsatilité artérielle : le pouls est en général faible avec une ascension lente. La pression aortique systolique et la pression différentielle sont en général diminuées.
  • Frémissement palpatoire : perçu avec le plat de la main, au foyer aortique, le patient étant en fin d’expiration penché en avant. En général, traduit la présence d’un rétrécissement aortique hémodynamiquement significatif.
  • Dans les cas évolués : élargissement du choc de pointe qui est dévié en bas et à gauche signant la dilatation du ventricule gauche.
  • Souffle mésosystolique, éjectionnel, intense, rude, râpeux, au 2e espace intercostal droit, irradiant dans les vaisseaux du cou, peut être associé à un souffle d’insuffisance aortique (on parle de maladie aortique).
  • Abolition de B2 dans les RA serrés.
  • Dans le rétrécissement aortique évolué avec bas débit, le souffle peut devenir moins intense, voire quasiment inaudible.
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