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Épidémiologie
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Prévalence
L’HTA affecte surtout les populations des pays industriels (10 à 15 % des sujets).
Environ 8 millions de Français sont hypertendus (les trois quarts connaissent cette hypertension et la majorité suit un traitement, mais ce dernier n’est pas toujours bien conduit et en fin de compte, un tiers des sujets hypertendus seulement bénéficient d’un traitement efficace).
Beaucoup de Français sont hypertendus sans le savoir, et l’HTA toucherait en réalité 15 millions d’habitants.
La forme de loin la plus commune aujourd’hui est l’HTA modérée.
La prévalence de l’HTA augmente avec l’âge, le pourcentage d’hypertendus est de l’ordre de :
- 1 % dans la tranche d’âge 20–29 ans ;
- 20 % dans la tranche d’âge 60–69 ans ;
- > 50 % au-delà de 80 ans.
Le vieillissement normal s’accompagne d’une perte de distensibilité des artères élastiques (gros troncs artériels), ce qui entraîne obligatoirement une augmentation de la pression artérielle systolique. L’HTA systolique isolée est donc un problème fréquent chez la personne âgée.
L’HTA est plus fréquente chez la femme et le sujet noir.
L’HTA est plus fréquente chez les obèses, dans les populations à forte consommation de sel et dans les couches défavorisées. D’autres facteurs prédisposent à l’hypertension : consommation d’alcool, vie sédentaire et exposition à des stress répétés.
Il existe une prédisposition génétique dans 30 % des cas environ.
L’hypertension est un des facteurs de risque majeurs de l’athérosclérose.
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Histoire naturelle
La pression artérielle est un indicateur indépendant du risque vasculaire. L’indication du risque est fournie autant par la pression systolique que par la pression diastolique. Par contre, au-delà de 60 ans, la pression artérielle systolique et la pression pulsée, qui représente la différence entre la pression artérielle systolique et la pression artérielle diastolique, deviennent les indicateurs dominants.
Chez les hypertendus et comparés à des normotendus, la mortalité cardiovasculaire est doublée du fait d’une plus grande incidence des :
- accident vasculaire cérébral (× 7) ;
- insuffisance cardiaque (× 4) ;
- insuffisance coronaire (× 3) ;
- artériopathie des membres inférieurs (× 2).
La réversibilité du risque par correction des chiffres tensionnels est bien meilleure en ce qui concerne les accidents vasculaires cérébraux que les accidents coronariens. Une réduction de pression artérielle diastolique de 5 à 6 mmHg et une réduction de 10 mmHg de la pression artérielle systolique permettent de diminuer le risque d’accident vasculaire cérébral de 1/3 et le risque d’insuffisance coronarienne de 1/6e.
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