1 . 5  -  Traitement et prévention

Les formes pulmonaires aiguës isolées de primo-infection ou paucisymptomatiques guérissent habituellement spontanément. C’est le cas de la majorité des observations chez le sujet immunocompétent.

En cas d’absence d’amélioration ou de persistance de la fièvre, on propose un traitement spécifique, par exemple l’itraconazole (Sporanox® et ses génériques) à 200 mg par jour pendant 6 à 12 semaines.

En cas de symptomatologie pulmonaire sévère aiguë chez l’immunocompétent, l’itraconazole est prescrit d’emblée à raison de 200 à 400 mg par jour pendant 12 semaines. Chez les patients nécessitant une ventilation mécanique, l’amphotéricine B sous une forme lipidique est recommandée, associée à une corticothérapie (prednisolone à 60 mg par jour pendant 15 jours).

En cas d’histoplasmose pulmonaire chronique, l’itraconazole (Sporanox® et ses génériques) est indiqué à raison de 200 à 400 mg par jour pendant 1 à 2 ans.

En cas d’histoplasmose disséminée, l’amphotéricine B liposomale (Ambisome®) est prescrite d’emblée pendant les 3 premières semaines ; le relais est pris par l’itraconazole pendant une durée de 2 à 4 mois (200 à 400 mg par jour). Le fluconazole est une alternative en cas d’échec ou d’intolérance à l’amphotéricine B, à une posologie de 200 à 400 mg par jour.

Chez les patients sidéens, l’amphotéricine B conventionnelle en traitement d’attaque peut être remplacée avantageusement par l’amphotéricine B liposomale (Ambisome®), le relais étant pris soit par l’itraconazole, soit par le fluconazole. Le voriconazole (Vfend®) et le posaconazole (Noxafil®) sont des alternatives.

Dans les régions d’endémie, le bénéfice d’une prophylaxie primaire par l‘itraconazole a été démontré pour les patients VIH-positifs (200 mg par jour chez les sujets ayant moins de 150 CD4/mm3).

En raison du risque important de rechute (35 % à 80 % selon les séries), une prophylaxie secondaire est indiquée tant que persiste l’immunodépression. L’itraconazole, à raison de 200 mg à 400 mg par jour, est proposé en première intention pour sa bonne tolérance.

En zone d’endémie, on recommande d’éviter les biotopes à chauve-souris (creux d’arbre, grottes, tunnels…).

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