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Les conséquences de la malnutrition
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Conséquences sur les grandes fonctions
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sur la fonction immunitaire
La malnutrition protéino - énergétique entraîne une dysfonction du système immunitaire, se traduisant sur la numération par une lymphopénie (< 1500/mm3). Tous les secteurs de l'immunité sont touchés : immunité à médiation cellulaire, immunité humorale et immunité non-spécifique.
La malnutrition protéino - énergétique aggrave la déficience immunitaire physiologique due au vieillissement et favorise les infections. Si une infection survient, elle aggrave la malnutrition par l'anorexie qu'elle entraîne et par les modifications du métabolisme protidique lié à l'hypercatabolisme. Au décours de son infection, le sujet âgé est plus dénutri, donc plus immunodé- primé, donc plus susceptible de faire une nouvelle infection parfois d'origine nosocomiale difficile à traiter.
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sur la fonction digestive
Le ralentissement du péristaltisme intestinal induit une stase digestive, conduit souvent à la constitution d'un fécalome et accroît les risques infectieux par pullulation microbienne.
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sur la synthèse des protéines circulantes
La malnutrition est responsable d'une baisse du taux d'albumine circulante. Les risques de toxicité sont accrus notamment pour les médicaments à marge thérapeutique étroite (AVK et digitaliques).
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sur les sécrétions hormonales
La stimulation des sécrétions de cortisol et des catécholamines peut induire une hyperglycémie, à ne pas confondre avec un diabète authentique. Ici, l'insulinonécessité n'est que transitoire.
Le taux circulant de T3 totale est diminué, mais la TSH étant normale il ne s'agit pas d'une hypothyroïdie (syndrome de basse T3).
Les cytokines sécrétées en période d' hypercatabolisme déclenchent et entretiennent les phénomènes hormonaux. Elles amplifient et adaptent la réponse sur le lieu-même de l'infection et de l'inflammation. Ce phénomène est une réponse physiologique à l'agression permettant à l'organisme d'obtenir les nutriments nécessaires par la protéolyse induite. La pérennisation de cette réponse devient préjudiciable pour l'organisme qui épuise ses réserves. Pour empêcher ce phénomène de chronicisation lors de toute agression, il faut penser à la qualité de l’apport alimentaire au malade en même temps qu'on prescrit les traitements spécifiques.
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Conséquences des déficits en micronutriments
Les déficits en micronutriments (vitamines et oligoéléments) peuvent exister sans malnutrition protéino-énergétique mais la malnutrition protéino - énergétique s'accompagne toujours d'un déficit en micro-nutriments. Les déficits en vitamines du groupe B (surtout folates) peuvent être à l'origine d'asthénie, de troubles psychiques, d'encéphalopathie carentielle, de troubles neurologiques (polynévrites), d'anémie et de déficit immunitaire (folates)... La carence en vitamine D (et en calcium) aggrave l'ostéopénie due au vieillissement et peut se compliquer de fractures et de tassements vertébraux. La carence en zinc entraîne une perte du goût et participe ainsi à l'entretien de l'anorexie. Le déficit en zinc induit également un déficit immunitaire et des troubles cutanés avec retard de la cicatrisation des plaies.
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Conséquences globales de la malnutrition sur l'individu
La malnutrition augmente de 2 à 6 fois la morbidité infectieuse chez les patients âgés et multiplie le risque de mortalité par 2 à 4.
Quand un hypercatabolisme s'installe et n'est pas rapidement traité par un apport nutritionnel adapté, le malade entre dans un cercle vicieux : hypercatabolisme ---> malnutrition ---> nouvel hypercatabolisme plus grave ---> malnutrition plus sévère ---> etc.
Les conséquences en sont l'épuisement des réserves de l'organisme, une perte d'autonomie et parfois le décès du malade.
Les troubles psychiques sont constants de la simple apathie à un syndrome dépressif, mais peuvent également simuler un syndrome démentiel.
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Conséquences économiques
A affection égale, la durée d'hospitalisation est multipliée par 2 à 4 chez un malade dénutri. L'hospitalisation s'accompagne d'une augmentation de la consommation de médicaments et d'une évolution vers la perte d'autonomie parfois à l'origine d'une institutionnalisation et plaide pour une prévention active de la malnutrition.
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