La prévalence des douleurs augmente avec l'âge, notamment chez les patients porteurs d'une polypathologie avec perte d'autonomie d'origine physique et / ou psychique ou chez les sujets en fin de vie, le vieillissement modifie peu les seuils douloureux provoqués par des stimuli nociceptifs mais la perception est influencée par les expériences douloureuses antérieures, l'anxiété, la dépression et le vieillissement pathologique des zones corticales impliquées dans la douleur.
La symptomatologie douloureuse est souvent atypique et l’expression d'une douleur chronique peut prendre un masque trompeur à type de confusion, de perte d'autonomie ou de repli sur soi. L'évaluation est difficile, car 30 à 40 % des hospitalisés âgés présentent des déficiences sensorielles ou cognitives ou des troubles du langage.
L'approche de la mort provoque des réactions psychologiques qui doivent être analysées par l'équipe soignante et l'entourage pour assurer une prise en charge adaptée.
Il importe de connaître les particularités d'utilisation des antalgiques au grand âge et les traitements des symptômes générateurs d'inconfort en fin de vie.