3  -  Moyens humains, structure de coordination du bloc opératoire

La complexité du fonctionnement d’un bloc opératoire et la multiplicité des intervenants nécessitent une structure de coordination et des personnels qualifiés afin d’orchestrer l’ensemble des activités qui se déroulent au sein de cette structure. Leur rôle est de planifier, programmer et réguler ces activités, ce qui nécessite une compétence et une autorité reconnues par tous les acteurs du bloc opératoire [44,  (45) Dejean D., Gestion et organisation des blocs opératoires dans les hôpitaux et cliniques. Recueil des bonnes pratiques organisationnelles observées. Publication de la MEAH; 2006.45]. On distingue en particulier le chef de bloc, le coordonnateur de bloc et le conseil de bloc, les deux premiers étant les acteurs essentiels au bon fonctionnement du bloc opératoire.

3 . 1  -  « Chef de bloc opératoire »

Ce rôle revient la plupart du temps au cadre de santé du bloc opératoire, dont les capacités managériales sont affirmées, afin de pouvoir encadrer les équipes d’infirmiers de bloc opératoire diplômés d’État (IBODE), d’infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE), d’aides-soignants (AS), d’agents de service hospitaliers (ASH) et de brancardiers, tout en travaillant avec l’ensemble des chirurgiens et des médecins anesthésistes. Il peut être IBODE ou IADE de formation. Il est nommé par la direction de l’établissement. Il travaille en étroite collaboration avec le coordonnateur du bloc, son rôle étant d’encadrer l’ensemble des personnels paramédicaux de l’équipe et de faire appliquer les règles de fonctionnement de la charte du bloc opératoire [1, 44, 45]. Il travaille également en étroite collaboration avec la direction de l’établissement et la directrice des soins, étant responsable de la qualité et de la coordination des soins pratiqués sur l’ensemble du plateau technique. Son pouvoir décisionnel et son rôle d’arbitre sont majeurs et doivent être reconnus et respectés de tous, ce qui nécessite encore une fois une parfaite collaboration avec le coordonnateur du bloc opératoire.

3 . 2  -  Coordonnateur du bloc opératoire

De formation médicale, il peut être chirurgien ou anesthésiste. L’important est qu’il soit suffisamment ancien et qu’il ait assez d’expérience pour avoir l’autorité suffisante lorsque des décisions d’arbitrage doivent être prises, le plus souvent en urgence. Selon les recommandations émises par le Conseil national de la chirurgie en 2005 [11], il doit s’agir d’un véritable « manager », dont les compétences doivent être inspirées des « méthodes en vigueur dans le secteur industriel », en étant indépendant du pouvoir médical, chirurgical ou infirmier ! Rien ne précise par ailleurs dans ces recommandations si ce coordonnateur doit être médecin. On peut légitimement craindre de véritables débordements dans cette option toute technocratique, et l’on préfère le plus souvent une option plus nuancée, comme citée plus haut, avec un praticien aux compétences et à l’expérience unanimement reconnues de ses pairs et de la direction.

Ce doit être en quelque sorte « l’autorité morale » de la structure, dont les décisions ne peuvent être contestées et qui est chargée d’épauler et de soutenir les actions du chef de bloc. Il veille à harmoniser l’ensemble des actes qui sont pratiqués sur le plateau technique, en privilégiant la meilleure entente possible et une parfaite coordination entre les différents acteurs du bloc opératoire. En collaboration avec le chef de bloc, il s’attache tout particulièrement à optimiser le fonctionnement du bloc opératoire : occupation des salles, gestion des flux. Il préside aux réunions de programmation opératoire et bien entendu aux réunions de conseil du bloc et à l’assemblée générale du bloc opératoire.

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