Former à l'intervention en EPS

La leçon, une inscription dans un passé et un futur : le cycle

Même si la leçon est délimitable dans le temps, avec une heure objective de début et de fin, elle s'inscrit dans une temporalité qui la dépasse. Pour l'enseignant, la leçon du jour est toujours liée à l'histoire des leçons passées avec la classe, et elle prépare aussi celles à venir en référence aux objectifs visés. Ainsi, chaque leçon d'EPS s'inscrit dans un cycle de plusieurs semaines, celui-ci s'articulant avec les cycles précédents selon une double logique de continuité (répétition) et de nouveauté (changement).

L'activité d'une classe ici et maintenant prend alors son sens en référence au passé, au présent et au futur. Ces différents empans temporels emboîtés sont un trait typique de la leçon d'EPS et des activités qui s'y produisent ( Saury & Gal-Petitfaux, 2003[1]). La leçon ou le cours « n'est pas dans un lieu. Pas plus qu'il ne tombe du ciel. Il est plutôt dans une sorte d'espace-temps. Le cours est à ‘disposition' » ( Clot & Soubiran, 1998, p.84[2]).

  1. Saury, J., & Gal-Petitfaux, N. (2003). L'organisation temporelle et spatiale de l'activité : le cas des entraîneurs sportifs et des enseignants d'éducation physique. Recherche et Formation, 42, 21-33
  2. Clot, Y., & Soubiran, M. (1998). Prendre la classe : une question de style ? Société Française, 62/63, 78-88
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