Une entrée par « la leçon » : pourquoi ?
Pour former des intervenants en EPS, plusieurs entrées sont possibles : il convient avant tout de définir l'objet auquel on souhaite former ces professionnels. L'entrée que nous retenons est celle de la LEÇON d'EPS.
Mais pourquoi s'intéresser à la leçon d'EPS ?
La leçon est un objet pivot du métier, de la formation et de l'évaluation en EPS ( Gal-Petitfaux, 2013[1]) :
• dans le métier d'enseignant d'EPS : la leçon représente un élément central de l'organisation cyclique du travail à l'école. Elle est l'unité élémentaire la plus concrète qui structure la vie scolaire, après le cycle d'APS, le trimestre, l'année scolaire. Elle représente aussi l'unité de base du travail des enseignants lors du face-à-face pédagogique en classe avec les élèves. Enfin, toute leçon contient, reproduit et prolonge en même temps les propriétés des leçons qui la précèdent et de celles qui la dépassent. De ce fait, elle représente une unité d'analyse privilégiée car possédant les propriétés de l'enseignement comme totalité. La leçon apparaît ainsi une entrée privilégiée pour décrire et comprendre le travail des enseignants et des élèves dans la classe.
• dans la formation et l'évaluation des enseignants d'EPS : la leçon est aussi un objet central dans les programmes de formation universitaire, dans les enseignements de professionnalisation et dans les dispositifs d'évaluation des compétences requises en EPS. Elle est notamment un objet d'étude privilégié par les conseillers pédagogiques pour former et évaluer la pratique des étudiants en stage pré-professionnel ( Ardin, 2000[2] ; Huet, 2000[4] ; Roy, 1999[5]) ; elle est aussi un instrument d'évaluation utilisé par les inspecteurs lors des visites d'inspection dans les classes ( Huet, 2000[3]) ; enfin, elle fait l'objet d'une épreuve récurrente dans les concours de recrutement des enseignants en France (CAPEPS et Agrégations).
