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La décision d’un traitement ou d’une prise en charge du cancer de la prostate passe obligatoirement par une discussion au cours des réunions de concertation pluridisciplinaire réunissant urologues, oncologues, radiothérapeutes, radiologues, anatomopathologistes et onco-gériatres.
1) Surveillance active
Le principe est basé sur le fait que beaucoup de cancers de la prostate de score de Gleason 6 ou de faible risque de progression selon D’Amico ne vont pas progresser ou évoluer lentement sans avoir un impact sur la survie du patient. L’indication de la surveillance active est donc un cancer de prostate cliniquement localisé et à faible risque de progression pour des patients dont l’espérance de vie est supérieure à 10 ans.
Bien que les définitions ne soient pas consensuelles dans la littérature, il semble que les meilleurs candidats à cette approche soient :
Surveillance active pour :
Il s’agit d’une surveillance ACTIVE nécessitant un suivi par PSA tous les 6 mois et des re-biopsies régulières. Le critère d’arrêt de la surveillance est un temps rapide de doublement du PSA ou l’apparition de cancer de grade de Gleason 4 ou 5 sur les biopsies répétées. Il peut être souhaité par le patient à tout moment, ce qui représente 20 % d’arrêt, dans la première année, de la surveillance active.
2) Prostatectomie totale
Ce traitement curatif doit être proposé aux patients ayant un cancer de la prostate localisé ou localement avancé dans le cadre d’une prise en charge multimodale chez les patients dont l’espérance de vie est de plus de 10 ans et classiquement âgés de moins de 75 ans.
Elle comporte :
Elle peut s’associer d’un curage ilio-obturateur bilatéral, voire d’un curage extensif du pelvis pour les cancers de prostate localisés à risque intermédiaire ou à haut risque.
Il existe plusieurs voies d’abord chirurgicales : voie ouverte rétropubienne, périnéale, laparoscopique ou laparoscopique assistée par robot (figure 7). Aucune voie d’abord n’a fait preuve d’une supériorité par rapport à une autre en termes de contrôle carcinologique.
Les effets secondaires de la chirurgie sont :
Il convient d’ajouter les risques liés à l’anesthésie, de saignement, de transfusion, d’infection et de lésions des organes avoisinants (exceptionnelles).
Recommandation AFU
Le curage ganglionnaire étendu doit être effectué en cas de risque intermédiaire ou élevé si le choix du traitement est la prostatectomie totale.