3) Radiothérapie externe


La radiothérapie consiste en l’irradiation guidée par l’image de la loge prostatique par une dose de 76–78 Gy. Il s’agit aussi d’un traitement curateur. Elle est aujourd’hui utilisée selon une technique conformationnelle tridimensionnelle, et a pour but de diminuer les effets secondaires liés à l’irradiation des organes adjacents.

Les patients peuvent cependant se plaindre de :

  • cystite radique ;
  • rectite radique ;
  • sténose urétrale ;
  • dysfonction érectile ;
  • tumeur radio-induite avec un risque relatif de 1,5 pour le cancer du rectum ou de la vessie.

Les contre-indications regroupent les antécédents d'irradiation plevienne antérieure ou de maladie inflammatoire rectale.

La radiothérapie peut être associée une hormonothérapie de courte durée de 6 mois pour les cancers à risque intermédiaire ou de longue durée de 3 ans pour les cancers à haut risque de progression.

4) Curiethérapie

La curiethérapie interstitielle de prostate consiste en la mise en place de radioéléments par voie transpérinéale sous contrôle échographique, par endorectale et sous anesthésie générale (figure 8). Le plus souvent, il s’agit de l’implantation de grains d’iode I125.

Figure 8 : Aspect postcuriethérapie

L’indication à ce jour de la curiethérapie est essentiellement pour les patients atteints d’un cancer de prostate localisé et de faible risque D’Amico ayant une espérance de vie de plus de 10 ans.

Elle n’est pas indiquée pour les patients dont le volume de prostate est volumineux (> 50 mL), ou ayant un lobe médian, ou ayant un antécédent de résection endoscopique de prostate, ou ayant des troubles urinaires du bas appareil.

Les risques sont les mêmes que ceux de l’irradiation externe.

5) Ultrasons focalisés (ou HIFU) et cryothérapie

Ce traitement a pour finalité de détruire par ultrasons focalisés le tissu prostatique réalisé sous anesthésie générale et associé à une résection prostatique (figure 9).

Figure 9 : Installation de l’HIFU

L’indication idéale est le traitement des cancers récidivants localement après radiothérapie.

Les risques sont les risques liés à l’anesthésie, de transfusion, d’infection, de sténose, de fistule urétro-rectale ou prostato-rectale, d’incontinence et de troubles de l’érection.

La cryothérapie a pour seule indication la récidive locale après radiothérapie. Peu de centres en France l’utilisent. Les risques propres sont les sténoses, l’incontinence, les troubles de l’érection et la récidive.

8/10