- Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme de plus de 50 ans.
- Deux terrains sont prédisposés : le patient afro-antillais et le patient avec antécédent familial de cancer de la prostate.
- Aucun dépistage de masse n’est recommandé mais plutôt un dépistage individuel dans les populations à risque (dès 45 ans) et les patients qui le souhaitent (à partir de 50 ans), ayant une espérance de vie d’au moins 10 ans.
- Le plus souvent, le patient est asymptomatique. Le diagnostic se fait par le toucher rectal et le dosage biologique du PSA > 4 ng/mL avec un rapport PSAl/PSAt < 10 %.
- Les biopsies de la prostate posent le diagnostic de certitude et évaluent l’agressivité de la tumeur. Elles sont réalisées : par voie endorectale, échoguidée, faites sous antibioprophylaxie. Il faut en faire au moins 12. Il faut prévenir le patient des complications possibles : infectieuses, hémorragiques.
- L’échographie vésico-prostatique n’a pas d’utilité pour le diagnostic (sa seule utilité est par voie endorectale lors des biopsies).
- La classification de D’Amico permet de classer les tumeurs en fonction de leur agressivité potentielle au moment du diagnostic :
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risque faible : PSA < 10 ng/ml ET score de Gleason £ 6 ET stade clinique T1c ou T2a ;
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risque intermédiaire : PSA compris entre 10 et 20 ng/mL ou score de Gleason de 7 ou stade T2b ;
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risque élevé : PSA > 20 ng/mL ou score de Gleason ³ 8 ou stade clinique T2c.
- Le bilan d’extension dépend des critères cliniques de D’Amico :
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CaP bas risque : pas d’examen complémentaire, IRM pelvienne optionnelle et souvent réalisée ;
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CaP risque intermédiaire et haut risque : IRM pelvienne, scanner abdomino-pelvien et scintigraphie osseuse.
- Dans plus de 90 % des cas, il s’agit d’un adénocarcinome de prostate. Score de Gleason est un score histopronostique, allant de 6 (cancer bien différencié) à 10 (cancer indifférencié) : c’est un facteur pronostique.
Stratégie thérapeutique :
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cancer de la prostate localisé : surveillance active ou traitement curateur (par chirurgie ou radiothérapie) ;
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cancer de la prostate localement avancé : traitement curateur par chirurgie chez le sujet jeune ou hormono-radiothérapie ;
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cancer de la prostate métastatique : hormonothérapie ;
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cancer de la prostate en phase de résistance à la castration : manipulation hormonale si peu symptomatique (syndrome de retrait des androgéniques, Distilbène®, nouvelles hormonothérapies) ou chimiothérapie si symptomatiques (douleurs osseuses…) ;
- et ne pas oublier : prise en charge à 100 %, soins de confort (traitement de la douleur, des troubles urinaires…).
une surveillance d'au moin s 10 ans basée sur la clinique (TR) et LA biologie (taux de PSA, testostéronémie) est préconisée.