- Pré-requis et Objectifs
- Cours
- Evaluations
- Annexes
1) Indication
Les biopsies sont le seul examen permettant d’affirmer en cas de positivité le cancer de la prostate (figure 2). Elles sont donc indiquées en cas de suspicion de cancer sur le toucher rectal ou en cas de progression ou d’élévation du taux de PSA.
Elles permettent de faire le diagnostic de cancer mais aussi de préciser son agressivité par plusieurs paramètres :
2) Modalité de réalisation
Les biopsies sont réalisées par échoguidage, par voie transrectale, sous anesthésie locale (ou rarement générale), sous antibioprophylaxie et après lavement rectal.
Le nombre moyen de biopsies est de 12 prélèvements.
3) Complications
Le patient doit être informé des risques liés à la réalisation de biopsies :
IMPORTANT
Le cancer de la prostate est un diagnostic anatomopathologique : les biopsies de prostate sont donc indispensables au diagnostic.
1) Échographie endorectale
L’échographie de la prostate n’a pas sa place dans le bilan diagnostique du cancer de prostate. Sa seule utilisation dans le cancer de la prostate est le guidage des biopsies.
2) IRM et IRM multiparamétrique
L’IRM s’impose comme l’examen pour le diagnostic et le pronostic du cancer de la prostate par l’amélioration de sa définition et l’utilisation d’injection de gadolinium. De plus en plus, l’interprétation inclut différentes séquences dont la séquence T2, la diffusion, la restriction ou l’hypervascularisation prenant le nom d’IRM multiparamétrique.
Actuellement, elle est recommandée selon l’AFU dans les cancers de prostate de risque intermédiaire et élevé pour évaluer le siège des tumeurs, l’infiltration ou le franchissement de la capsule et l’envahissement des vésicules séminales.
Enfin, l’IRM peut mettre en évidence des adénopathies suspectes pelviennes ou des lésions osseuses des os du pelvis.
3) Scanner abdomino-pelvien
Le scanner abdomino-pelvien fait partie des examens recommandés dans le bilan d’extension du cancer de la prostate. Il peut mettre en évidence des adénopathies pelviennes et rétropéritonéales ou des lésions osseuses ostéocondensantes. Il peut aussi mettre en évidence d’autres pathologies tumorales.
4) Scintigraphie osseuse
La scintigraphie reste l’examen de référence pour la recherche de métastases osseuses par la présence de foyers d’hyperfixation. Sa limite reste sa faible spécificité.
Elle doit être réalisée dans le cadre du cancer de prostate de risque intermédiaire et haut risque D’Amico.
5) PET-Scan à la choline
En cours de développement, cette technique semble être un examen prometteur notamment dans la détection précoce de récidive de cancer de prostate sous la forme de métastases ganglionnaires ou viscérales. Elle reste inférieure à la scintigraphie osseuse pour le diagnostic ou le suivi des métastases osseuses. La technique est d’autant plus sensible et spécifique que le taux de PSA est supérieur à 2 ng/mL en cas de progression biologique après un traitement local. Le PET-Scan n’est pas recommandé actuellement.