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Il faut les rechercher dès le premier épisode et notamment un reflux vésico-urétéral, un syndrome de la jonction pyélo-urétérale ou un méga-uretère. Une échographie de l’arbre urinaire est indispensable ainsi qu’une cystographie rétrograde à distance sur des urines stériles.
1) Cystites aiguës
Elles se manifestent surtout chez les filles de plus de 3 ans par des dysuries, des brûlures mictionnelles, des pleurs en urinant, une pollakiurie, une urgenturie, des douleurs hypogastriques, des fuites urinaires ou une hématurie macroscopique. Il est possible que la jeune fille présente une fièvre modérée, mais sans douleurs lombaires ni de syndrome inflammatoire biologique.
2) Pyélonéphrites aiguës
Elles sont possibles à tous les âges. Chez le nouveau-né et le nourrisson, attention au tableau clinique souvent trompeur (fièvre nue, troubles digestifs, altération de l’état général), d’où la nécessité d’examens systématiques dans ce contexte (BU et ECBU). Chez le grand enfant, le tableau est plus classique, plus proche de celui de l’adulte.
Les facteurs de risque d’évolution préoccupante sont : un âge inférieur 3 mois, l’existence d’une uropathie sous-jacente et une immunodépression.
Les facteurs de risque de sévérité constituée sont : un sepsis marqué (fièvre mal tolérée, altération de l’état général, troubles hémodynamiques) et une déshydratation concomitante.
S’agissant de la cystite aiguë, l’ECBU sera systématique et l’antibiothérapie brève (3 à 5 jours) par cotrimoxazole ou céfixime (pas de fluoroquinolone). Chez l’adolescente prépubère, on proposera un traitement identique à la femme adulte.
S’agissant de la pyélonéphrite aiguë, l’hospitalisation sera discutée au cas par cas (âge < 3 mois, critères de gravité). On réalisera systématiquement un ECBU. Une antibiothérapie probabiliste initiale par C3G (ceftriaxone ou céfotaxime) associée à un aminoside dans les formes sévères (âge < 3 mois, uropathie, sepsis sévère, immunodépression) sera préconisée. Une antibiothérapie de relais sera poursuivie, adaptée à l’antibiogramme pour une durée totale de 10 à 14 jours, en privilégiant :
Une surveillance clinique rapprochée et un ECBU de contrôle après 48–72 heures doivent être faits lorsque l’évolution est inhabituelle ou en cas de résistance à l’antibiothérapie probabiliste initiale.