Points essentiels
  • Les infections urinaires regroupent des tableaux cliniques de symptomatologie et de gravité très variables, en fonction du terrain et du site atteint sur l’arbre urinaire.
  • On distingue les infections urinaires simples/compliquées et les infections parenchymateuses/non parenchymateuses.
  • Sur le plan bactériologique Escherichia coli est au premier rang avec 60 à 80 % des germes identifiés, toutes formes cliniques confondues.
Cystite aiguë :
  • le diagnostic repose sur l’existence de signes fonctionnels urinaires associés à une bandelette urinaire positive ;
  • le traitement des formes simples repose en 1re intention sur une antibiothérapie monodose ;
  • les formes compliquées nécessitent la réalisation d’un ECBU, et le traitement est prolongé 5 jours.
Pyélonéphrite aiguë :
  • elle associe fièvre, douleurs lombaires et SFU ;
  • le diagnostic repose sur l’ECBU et doit être complété par une échographie rénale pour éliminer une dilatation des cavités pyélocalicielles ;
  • l’antibiothérapie probabiliste comporte en 1re intention une C3G injectable ou une fluoroquinolone, éventuellement associée à un aminoside en cas de forme sévère ;
  • le traitement est secondairement adapté à l’antibiogramme pour une durée totale de 10 à 14 jours (7 jours pour les fluoroquinolones) ;
  • en cas de pyélonéphrite aiguë compliquée, il faut réaliser en urgence une uro-TDM et débuter une bi-antibiothérapie probabiliste. La PNA obstructive est une urgence médico-chirurgicale imposant un drainage chirurgical des urines.
Prostatite aiguë :
  • toute infection urinaire fébrile chez l’homme est une prostatite jusqu’à preuve du contraire ;
  • la forme classique de la prostatite aiguë associe fièvre, douleurs pelviennes, signes fonctionnels urinaires et dysurie ;
  • le bilan comprend un ECBU et une échographie vésicale par voie sus-pubienne ;
  • l’antibiothérapie probabiliste comporte en 1re intention une C3G injectable ou une fluoroquinolone, éventuellement associée à un aminoside en cas de forme sévère ;
  • le traitement est secondairement adapté à l’antibiogramme pour une durée totale de 14 à 28 jours ;
  • à distance, il faut rechercher les facteurs favorisants (pathologie prostatique, sténose urétrale) ;
  • en cas de traitement insuffisant, il existe un risque de passage à la chronicité.