2 . 2  -  Sémiologie des paupières


Inflammation et infection palpébrale : blépharites


On distingue les blépharites localisées (orgelet et chalazion) et des blépharites chroniques diffuses.

  • Orgelet : furoncle du bord libre de la paupière centré sur un bulbe pileux. La douleur peut être vive, la rougeur localisée se surmonte d'un point blanc de pus qui perce après quelques jours.
Figure 11 : Orgelet
  • Chalazion : granulome inflammatoire développé sur une glande de Meibomius engorgée au sein du tarse, par occlusion de l'orifice au niveau de la partie postérieure du bord libre. L'évolution se fait souvent vers l'enkystement entraînant une voussure indurée faisant bomber la peau.
Figure 12 : Chalazion
  • Blépharites diffuses chroniques : toute la rangée du bord libre de la paupière est rouge, irritée, avec un aspect parfois croûteux agglutinant les cils. On retrouve fréquemment une rosacée cutanée du visage.

Malposition des paupières

  • Ectropion : Éversion du bord libre de la paupière, en général la paupière inférieure : le bord libre de la paupière n'est plus au contact du globe.
Figure 13 : Ectropion
  • Entropion
    Déplacement en dedans du bord libre de la paupière, amenant les cils à frotter sur le globe.

  • Ptosis
    Chute de la paupière supérieure.
    La position normale du bord libre de la paupière supérieure est à 2 millimètres sous le limbe sclérocornéen supérieur (la paupière supérieure recouvre la partie supérieure de la cornée).
Figure 14 : Ptosis congenital unilateral
Figure 15 : Ptosis gauche acquis

Les défauts de fermeture des paupières

  • Rétraction de la paupière supérieure :
    La rétraction de la paupière découvre l'iris et s'accompagne d'une asynergie oculopalpébrale dans le regard vers le bas (la paupière ne suit pas le globe oculaire quand il s'abaisse).
    Elle est expliquée par une hyperaction du muscle de Muller.
    C'est un signe d'hyperthyroïdie.
  • Lagophtalmie = inocclusion palpébrale :
    La paralysie faciale périphérique en est la cause la plus fréquente. On observe une légère rétraction de la paupière supérieure et un signe de Charles BELL (lors de la tentative infructueuse de fermeture de la paupière supérieure, le globe se révulse normalement vers le haut et laisse voir la sclère blanche).

Figure 16 : Signe de Charles BELL
On a demandé à ce patient de fermer les yeux : mise en évidence d'un signe de Charles Bell témoignant d'une paralysie faciale périphérique gauche.
Source :
http://orl-nimes.fr/
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