1 . 4  -  Voies du réflexe photomoteur


Le réflexe photomoteur (RPM) est la constriction pupillaire (myosis) survenant à l'éclairement d'un œil ; il fonctionne de façon analogue au diaphragme automatique d'un appareil photo ou d'une caméra :

  • La voie afférente du RPM chemine avec les voies optiques: elle débute au niveau des photo-récepteurs rétiniens stimulés par la lumière ; les fibres pupillo-motrices cheminent le long des nerfs optiques jusqu'au chiasma où elles subissent une hémi-décussation, puis le long des bandelettes optiques jusqu'aux corps genouillés externes ; elles ne suivent pas les radiations optiques mais gagnent les deux noyaux du III.
  • La voie efférente parasympathique du RPM emprunte le trajet du III et se termine au niveau du sphincter de l'iris. Elle assure la contraction pupillaire (myosis).
  • La voie efférente sympathique du RPM : contrairement à la voie parasympathique, elle assure la dilatation pupillaire (mydriase) ; elle naît dans l'hypothalamus, puis suit un trajet complexe passant notamment par le ganglion cervical supérieur et la carotide primitive. Elle gagne ensuite l'orbite et le muscle dilatateur de l'iris. Un rameau se détache dans l'orbite et gagne un muscle intrapalpébral, le "muscle rétracteur de la paupière supérieure" ou muscle de Müller (à différencier du muscle releveur de la paupière supérieure, sous la dépendance du III). Ainsi, toute lésion le long de ce trajet entraînera un myosis et un discret ptosis du même côté (syndrome de Claude-Bernard-Horner).
  • Chez un sujet normal, à l'éclairement d'un œil, on observe un myosis réflexe du même côté : c'est le RPM direct ; mais, du fait de l'hémi-décussation des fibres pupillo-motrices au niveau du chiasma, on observe également, par la voie du III controlatéral, un myosis de l'œil opposé : c'est le RPM consensuel.

Figure 6 : Représentation schématique des voies du réflexe photomoteur (la voie efférente sympathique n'est pas représentée ici)
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