- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Pour bien comprendre
- 2 - Enquête diagnostique allergologique
- 3 - Prise en charge de l’enfant allergique
- 4 - Points clés sur certaines allergies
- 5 - Annexes
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
L’anaphylaxie est la manifestation la plus grave des réactions d’hypersensibilité immédiates.
Il s’agit d’un syndrome clinique associant de manière variable des signes respiratoires (dyspnée et bronchospasme) et/ou circulatoires (tachycardie, hypotension, collapsus) et le plus souvent des signes cutanéomuqueux (urticaire, œdème, grave lorsqu’il touche le larynx). D’autres signes (douleurs abdominales, diarrhée, vomissements) peuvent être associés (HAS).
Chez l’enfant, la première cause est l’allergie alimentaire.
La mortalité est estimée à 1,5 % (Réseau Allergo-Vigilance 2001–2007).
Il existe des facteurs de risque associés à la gravité des manifestations :
Les manifestations d’anaphylaxie apparaissent dans les minutes suivant l’ingestion ou l’injection de l’allergène (< 2 h). La sévérité du trouble et le tableau clinique sont variables et imprévisibles.
En cas de suspicion de réaction anaphylactique il est important de noter la présence de symptômes aigus faisant craindre la mise en jeu du pronostic vital (tableau 33.2).
Signes cutanéomuqueux (très fréquents) | |
| – Prurit généralisé (palmoplantaire) |
| – Flush |
| – Urticaire |
| – Œdème de la face ou de la langue, muqueuses, conjonctives, extensif |
Signes cardiovasculaires | |
| – Malaise, perte de connaissance, sensation de mort imminente |
| – Collapsus cardiovasculaire |
Signes respiratoires | |
| – Voies aériennes supérieures : œdème laryngé, pharyngé, luette, se manifestant par une dysphagie, dysphonie, dyspnée laryngée |
| – Voies aériennes inférieures : bronchospasme, tachypnée, asthme |
Signes gastro-intestinaux | |
| – Nausées, vomissements |
| – Douleurs abdominales |
Manifestations sévères et/ou d’évolution (extension) rapide
Adrénaline :
L’adrénaline a une demi-vie courte et est bien tolérée chez l’enfant.
Il n’y a pas de contre-indication absolue puisque le pronostic vital est engagé.
Traitements d’urgence associés :
Les corticoïdes n’ont pas de place à la phase aiguë de l’anaphylaxie, leur rôle est peut-être d’éviter ou de limiter les réactions tardives (non prouvé).
Traitements des manifestations peu sévères
Certaines réactions anaphylactiques se limitent à une urticaire, un œdème localisé.
Les antihistaminiques peuvent être proposés en première intention avec une surveillance étroite.
Surveillance médicale au décours immédiat
Elle est au minimum de 6 heures en milieu hospitalier, dépendant de l’évolution et de la gravité initiale.
Chez l’enfant, un projet d’accueil individualisé est mis en place à la demande des parents auprès de l’établissement scolaire (ou centre de vacances) et une trousse d’urgence comprenant anti-H1 et stylo auto-injectable d’adrénaline associé à un plan d’action est disponible à l’école.