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On les définit comme naissant des massifs atriaux ou du nœud atrioventriculaire plus rarement du faisceau de His. Au-delà de la bifurcation hisienne, on parle de troubles du rythme ventriculaire.
Attention
Dans la pratique française, trouble du rythme est quasi synonyme de tachycardie et n’est pas employé pour désigner les bradycardies. Pour les bradycardies, on utilise le terme de trouble de la conduction. Enfin, le terme de tachysystolie a été banni depuis longtemps du vocabulaire français ou international.
Les troubles du rythme supraventriculaire sont à QRS fins (< 120 ms) mais pas toujours…
Intérêt des manœuvres vagales pour élucider ces ECG en créant un bloc atrioventriculaire transitoire :
Ce sujet fait l’objet de litem 236.
Forme usuelle de tachycardie entre 100 et 200 bpm à QRS « irrégulièrement irréguliers », c’est-à-dire que les intervalles RR ne sont pas multiples d’une valeur commune, habituellement les QRS sont fins et l’activité atriale est remplacée par des mailles amples ou au contraire par une fine trémulation de la ligne de base (cf. exemples item 236). En cas de difficultés pour analyser l’activité atriale, on peut recourir aux manœuvres vagales.
Des aspects plus difficiles peuvent mettre l’étudiant de DCEM en difficulté :
Troubles du rythme également fréquents et organisés, liés à une boucle d’activation circulaire dans l’atrium droit plus souvent que gauche (on parle de réentrée).
Ils sont souvent observés en association à la FA avec possibilité de passage d’une forme à l’autre (parfois sur un même ECG !).
Activité atriale monomorphe (même aspect sur une dérivation donnée) rapide avec le plus souvent activité à 300 bpm (entre 240 et 340), sans retour net à la ligne de base. L’enchaînement des ondes P (dénommées F) donne un aspect sinusoïdal ou en dents de scie, parfois uniquement visible après manœuvre vagale (figure 16).
On en distingue plusieurs variétés :
L’activité ventriculaire est particulière et doit être bien analysée :
Elles sont moins fréquentes et correspondent à des arythmies atriales le plus souvent focales.
La cadence atriale est souvent moins rapide que celle des flutters à 120–200 bpm.
L’activité atriale est marquée par un retour à la ligne de base entre des ondes P différentes de l’onde P sinusale dans toutes les dérivations, elle est régulière.
Présentation sous forme de tachycardie régulière à QRS fins et PR soit long soit normal souvent entrecoupée de retours en rythme sinusal, elles peuvent aussi prendre l’allure de salves d’extrasystoles atriales (cf. point 1.4.5. Extrasystoles)
Elles sont parfois stoppées par les manœuvres vagales.
Elles sont fréquentes, couramment synonymes en France de la maladie dite de Bouveret.
Leur signature est une tachycardie très régulière, rapide de 130 à 260 bpm, sans activité atriale visible ou parfois simplement devinée dans le segment ST et surtout qui s’accompagne d’un retour en rythme sinusal lors de la manœuvre vagale au moins temporairement (figure 17).
Il en existe deux mécanismes, l’un confiné au nœud atrioventriculaire (réentrée nodale) et l’autre utilisant une voie accessoire (figure 18).
Pour l’étudiant de DCEM, ces deux formes sont indiscernables sauf si la voie accessoire s’exprime au retour en rythme sinusal par un aspect de pré-excitation (cf. syndrome de Wolff-Parkinson-White, voir point 1.6.3 pré-excitation).
Ces tachycardies sont en principe à QRS fins, mais des exceptions restent possibles.
Elles sont de faible valeur séméiologique, car fréquentes et observées de façon physiologique.
Elles peuvent déclencher une enquête étiologique surtout en cas de palpitations (cf. item 325).
Ce sont des battements prématurés soit atriaux, soit jonctionnels avec un QRS en principe identique à celui observé en rythme sinusal.
L’onde P prématurée (ectopique) est de morphologie en général différente de l’onde P sinusale (figure 19).
Elles peuvent être :
Si elles sont très prématurées ou en salves rapides, certaines peuvent être filtrées de façon physiologique par le nœud atrioventriculaire (P bloquées). Dans ce cas, attention à ne pas évoquer à tort un bloc atrioventriculaire.