2 . 4 . 2  -  Douleurs thoraciques d’origine pleuro-pulmonaires

Elles sont principalement basithoraciques augmentées à l’inspiration, associées à une dyspnée et de la toux. Les principales étiologies sont l’embolie pulmonaire, les pneumopathies aiguës infectieuses, les pneumothorax et les pleurésies.

2 . 4 . 3  -  Douleurs thoraciques d’origine digestives et hépatiques

a.      Le reflux gastro-œsophagien : la douleur est à type de brûlure, rétrosternale, ascendante et majorée à l’antéflexion.
b.     
Le spasme œsophagien : la douleur peut simuler une douleur angineuse, elle est brève, non rythmée par les efforts et déclenchée par la déglutition
c.     
L’ulcère gastro-œsophagien : la douleur est souvent épigastrique à type de crampe, postprandiale tardive soulagée par les repas et les pansements gastriques.
d.     
La pancréatite aiguë : la douleur est intense, épigastrique, transfixiante permanente soulagée par le jeûne.
e.     
La colique hépatique : Ces douleurs sont parfois trompeuses pouvant simuler un véritable angor ou inversement être les seuls symptômes d’une pathologie cardiovasculaire sous-jacente.Les douleurs hépatiques peuvent être liées à une cause hépatobiliaire (calculs biliaires)mais peuvent aussi être en rapport avec une insuffisance cardiaque se compliquant d’hépatalgies.

2 . 4 . 4  -  Douleurs thoraciques pariétales

Ce sont des douleurs reproduites à la pression du grill costal, non rythmées par les efforts, de durée variable souvent à type de pointe. Elles peuvent être déclenchées par un mouvement de bras ou de tête. Le syndrome de Tietze, bénin, est une douleur de l’articulation chondrocostale ou sterno-claviculaire et est reproduite de manière exquise à la pression de ces articulations.

2 . 4 . 5  -  Douleurs neurologiques

On retrouve : le zona et les hernies discales cervicales ou thoraciques.

2 . 5  -  Douleurs anorganiques

L’origine anorganique d’une douleur est un diagnostic d’élimination qui survient après avoir éliminé toutes causes de douleurs organiques. Certains éléments permettent de l’envisager :

  • par l’interrogatoire : patient jeune sans facteurs de risque cardiovasculaires, contexte de stress ou d’anxiété.
  • par les caractéristiques de la douleur telles : reproduite à la palpation, prolongé sur plusieurs jours ou plusieurs semaines, survenant dans un contexte de stress, de topographie très localisée sous mammaire ou au contraire diffuse de localisation imprécise et survenant au repos sans conséquence sur l’activité physique du patient.
  • par l’absence d’anomalies à l’examen clinique
  • Par l’absence d’anomalies ECG percritiques et du cliché thoracique
Conclusion
La douleur thoracique est un motif de consultation fréquent et les étiologies sont diverses et variées. Il convient de bien mener l’enquête afin d’éliminer une urgence vitale (dissection aortique, embolie pulmonaire et infarctus du myocarde) et d’orienter au mieux les examens complémentaires.
7/11