1  -  Orientation diagnostique devant des palpitations

1 . 1  -  Introduction

La sensation de palpitations est une sensation subjective. Dans les conditions normales, les battements cardiaques ne sont pas ressentis. Dans certaines conditions, un sujet peut avoir conscience de leur présence, décrivant cela comme des palpitations. Il s’agit donc d’une perception anormale et déplaisante des battements cardiaques ressentis plus fort et/ou plus rapides. Elles peuvent être révélatrices de troubles du rythme cardiaque d’où la nécessité d’un interrogatoire minutieux.Cependant, dans la majorité des cas les palpitations sont une manifestation de l’anxiété.

1 . 2  -  L’interrogatoire

L’interrogatoire permet de préciser :

  • Les antécédents personnels et familiaux du patient
  • Prise médicamenteuse
  • Les caractéristiques des palpitations :
    • Mode de début (brutal ou progressif)
    • Date de début
    • Durée
    • Mode de fin (brutal ou progressif)
    • Rythme régulier ou irrégulier
    • Circonstances de survenue
    • Facteurs déclenchants (effort, stress)/facteurs atténuants (manÅ“uvres vagales) 
    • Signes d’accompagnement

1 . 3  -  L’examen clinique

L’examen clinique complet va rechercher des signes en faveur d’une cardiopathie sous jacente (souffles, galop), des signes d’insuffisance cardiaque, des manifestations thromboemboliques (thrombose veineuse profonde ou signes d’embolie pulmonaire), des éléments en faveur d’une atteinte extracardiaque (anémie, hyperthyroïdie).

1 . 4  -  Diagnostic positif

Le diagnostic précis d’une anomalie rythmique lorsque celle ci existe repose sur un enregistrement électrocardiographique pendant la crise soit par un ECG percritique, soit par un enregistrement ECG de plus longue durée (holter ECG sur 24 ou 48 heures, R-test sur 8 jours, spider flash sur 30 jours, Reveal holter implantable sur 1 an), ou soit par exploration électrophysiologique.

1 . 5  -  Signes indirects

Il est souvent difficile d’avoir un enregistrement percritique mais des signes indirects tels des anomalies de l’électrocardiogramme de repos à distance de la crise (préexcitation, troubles de la repolarisation) et/ou des anomalies à l’échographie cardiaque doivent orienter vers des troubles rythmiques.

1/11