• Pré-requis et Objectifs
• Cours
  • Contenu
    • 1 - Orientation diagnostique devant des palpitations
      • 1.1 - Introduction
      • 1.2 - L’interrogatoire
      • 1.3 - L’examen clinique
      • 1.4 - Diagnostic positif
      • 1.5 - Signes indirects
      • 1.6 - Etiologies
        • 1 . 6 . 1 - Supraventriculaires :
        • 1 . 6 . 2 - Hissiennes
        • 1 . 6 . 3 - Ventriculaires
    • 2 - Orientation diagnostique devant une douleur thoracique
      • 2.1 - Introduction
      • 2.2 - Interrogatoire et examen clinique
      • 2.3 - Examens complémentaires
      • 2.4 - Etiologies des douleurs thoraciques organiques
        • 2 . 4 . 1 - Douleurs thoraciques d’origine cardiovasculaires
        • 2 . 4 . 2 - Douleurs thoraciques d’origine pleuro-pulmonaires
        • 2 . 4 . 3 - Douleurs thoraciques d’origine digestives et hépatiques
        • 2 . 4 . 4 - Douleurs thoraciques pariétales
        • 2 . 4 . 5 - Douleurs neurologiques
      • 2.5 - Douleurs anorganiques
    • 3 - Orientation diagnostique devant une dyspnée
      • 3.1 - Définition
      • 3.2 - Physiopathologie
      • 3.3 - Etiologies
        • 3 . 3 . 1 - Insuffisance cardiaque
        • 3 . 3 . 2 - Dyspnée des pathologies pleuro-pulmonaires
        • 3 . 3 . 3 - Les autres causes de dyspnée
      • 3.4 - Données de l’interrogatoire et de l’examen clinique
      • 3.5 - Examens complémentaires systématiques
    • 4 - Orientation diagnostique devant une lipothymie ou une syncope
      • 4.1 - Définitions
      • 4.2 - Physiopathologie
      • 4.3 - Interrogatoire
      • 4.4 - Etiologies
      • 4.5 - Diagnostic différentiel
      • 4.6 - Examens complémentaires
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2  -  Orientation diagnostique devant une douleur thoracique

2 . 1  -  Introduction

La douleur thoracique constitue le motif le plus fréquent de consultation en cardiologie. De nombreuses pathologies fonctionnelles et organiques diverses sont susceptibles d’occasionner des douleurs thoraciques. Ce symptôme ne permet pas de préjuger de la gravité de l'affection responsable car il n'y a pas de parallélisme entre l'intensité des douleurs et la gravité de la pathologie en cause. Ainsi c’est grâce à un interrogatoire précis , un examen clinique minutieux et des examens complémentaires standards (cliché thoracique, électrocardiogramme et biologie) que l’on pourra différencier une douleur thoracique organique cardiovasculaire des autres causes de douleurs thoraciques. L’important est de ne pas passer à côté d’une urgence thérapeutique. 3 urgences sont à évoquer en priorité : l’infarctus du myocarde, l’embolie pulmonaire et la dissection aortique.

2 . 2  -  Interrogatoire et examen clinique

L’interrogatoire doit recueillir les antécédents médicaux et chirurgicaux personnels du patient, ses antécédents familiaux cardiovasculaires, ses facteurs de risque cardiovasculaires, son traitement actuel et les caractéristiques de la douleur.

Parmi les caractéristiques de la douleur, il faut déterminer :

•  date de début de la douleur et sa fréquence de survenue permettant de distinguer une douleur aiguë et chronique
• les circonstances d’apparition (repos, effort, postprandiale, changements de position, à la toux, à l’inspiration, à la pression du thorax
• le siège de la douleur (rétrosternal, basi ou latéro thoracique, en hémi-ceinture, rétro scapulaire, épigastrique)
• le type de douleur (brûlure, pesanteur, constriction, pointe, crampe)
• les facteurs aggravants ou antalgiques (position, effort, repos, antalgiques simples)
•  l’irradiation ou migration (ascendante, descendante, en hémi-ceinture, irradiant à la mâchoire, à l’omoplate ou aux bras
•  sa durée
•  les signes associés (dyspnée, toux, expectoration, hémoptysiesDéfinitionHemoptysie : évacuation par la bouche d’une quantité plus ou moins abondante de sang provenant des voies respiratoires, pyrosis, fièvre,, syndrome grippal…).  

Caractéristiques de la douleur

La première étape de l’examen clinique est de vérifier l’absence de signes de détresse vitale : détresse respiratoire, cyanose, état de choc et troubles de la conscience. Il complète l’interrogatoire en insistant sur la prise des constantes dont la tension artérielle aux 4 membres (recherche d’un asymétrie tensionnelle évocatrice d’une dissection aortique) l’examen cardiovasculaire, l’auscultation pulmonaire et la recherche de signes de phlébite.