• Tachycardie atriale


Elle apparaît sous la forme d’une tachycardie régulière à QRS fins classiquement en rapport avec un foyer ectopique d’hyperexcitabilité localisé dans les oreillettes droite ou gauche.  La fréquence atriale peut varier de 100 à 250/min avec une cadence ventriculaire oscillant entre 100 et 125 /min en fonction de la cadence atriale et de la conduction auriculo-ventriculaire.

  • Fibrillation auriculaire : 


Il s'agit du trouble rythmique le plus fréquent survenant sur cœur sain ou compliquant des valvulopathies mitrales, des cardiopathies ischémiques, hypertensives ou une hyperthyroïdiemais aussi fréquemment rencontrée en post-opératoire de chirurgie thoracique et dans les pathologies pulmonaires aiguës.

C’est  une pathologie fréquente après 80 ans. La tolérance fonctionnelle est très variable et dépend de la cardiopathie sous-jacente.

En cas de fibrillation auriculaire paroxystique(épisode qui dure 7 jours ou moins et qui se termine spontanément), les patients se plaignent souvent d'accès d’emballement à début et fin brusques, avec rythme ventriculaire très rapide et irrégulier tandis qu’en cas de fibrillation auriculaire permanente, le plus souvent le patient ne ressent plus la tachycardie, sauf en cas de cadence ventriculaire très élevée.

Elle résulte de l’activation de multiples foyers atriaux de microréentrée responsables d’une activité électrique complètement désorganisée et rapide. A l’ECG on ne visualise pas d’activité auriculaire organisée mais une trémulation de la ligne isoélectrique d’amplitude variable et une cadence ventriculaire classiquement entre 120 et 180/mn à QRS fins. La perte de la systole auriculaire aboutit à une stagnation de sang dans l’oreillette avec risque de thrombi et d’embolies artérielles (accidents vasculaires cérébraux), la perte du remplissage actif du ventricule gauche avec diminution du débit cardiaque (risque d’insuffisance cardiaque et une fréquence ventriculaire élevée inappropriée avec mauvaise tolérance à l’effort.

Figure 3: ECG révélant une fibrillation auriculaire

1 . 6 . 2  -  Hissiennes

Tachycardie paroxystique jonctionnelle :

C’est la cause la plus fréquente de palpitations du sujet jeune.Il s’agit d’une tachycardie dont l’origine n’est ni à l’étage auriculaire ni à l’étage ventriculaire. Deux mécanismes peuvent en être à l’origine :


Elle survient chez un patient jeune souvent indemne de cardiopathie sous-jacente.

L’aspect ECG est celui d’une tachycardie régulière QRS fins dont la fréquence est entre 150 et 250/mn. Les QRS sont souvent suivis d’ondes P rétrogrades.

Le début est brutal, parfois accompagné de lipothymies,  la durée de la crise varie de quelques minutes à quelques heures se terminant brutalement et parfois suivie d’une crise polyurique.

L’évolution est très variable avec des récidives plus ou moins fréquentes. La tachycardie de Bouveret est une affection bénigne résolutive par la réalisation de manœuvres vagales, sensible à la striadyne et aux inhibiteurs calciques et en cas de récidives fréquentes pouvant amener à une ablation du circuit de réentrée par radiofréquence.

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