2 . 4  -  Placement des opérateurs et des écrans

Le placement des opérateurs dépend des indications et des habitudes. Cependant, les principes généraux restent les mêmes. Par souci de clarté, nous prenons pour le reste de l'exposé l'exemple d'une chirurgie Pelvienne (Fig. 4).
L'opérateur et son aide principal se font' face, l'opérateur se plaçant sur la gauche du malade. Pour un travail confortable de longue durée, l'opérateur doit se tenir droit, les coudes le long du corps. L'axe de la vue doit correspondre à l'axe du travail et doit passer entre les deux mains. La vision endoscopique se faisant par un écran, il faut disposer ce dernier de telle façon que cette règle soit respectée. Ainsi dans notre exemple, l'écran de l'opérateur est au mieux situé au pied droit du patient. En théorie, la fatigue visuelle de la vision sur un écran impose le placement de celui-ci à une distance comprise entre 1,6 fois et 6 fois la longueur de la diagonale de l'écran. L'assistant situé en face de l'opérateur est actif en tenant la caméra dans sa main gauche et en travaillant avec un instrument tenu dans sa main droite. Son confort visuel est donc également important. Au mieux, il doit disposer d'un' deuxième écran de vision situé dans notre exemple au pied gauche du patient. Si un troisième opérateur est nécessaire entre les jambes du patient, il regarde soit l'écran de gauche, soit celui de droite. La table d'instruments et l'infirmière instrumentiste trouvent une place logique en arrière et à gauche de l'opérateur.

Figure 4 : Placement des opérateurs et des écrans
c: chirurgien; a1, a2 : aides.

2 . 5  -  Chariot instumental

La plupart des chariots endoscopiques sont composés par l'empilement de l'insufflateur, de la source lumineuse, de la caméra et parfois du système de lavage-aspiration. L'écran est en règle, au sommet de la tour (Fig. 5). Le patient est relié au chariot par une sorte de «cordon ombilical » comprenant: le câble de COz, le câble de la lumière, le câble de la caméra et parfois un câble de lavage et un câble d'aspiration. Dans notre exemple, ce cordon vient du chariot portant l'écran de l'opérateur. Or la longueur de cordon est limitée par la longueur du câble optique qui doit être la plus courte possible pour éviter les pertes lumineuses. La longueur habituelle de ces câbles est d'environ 2 m. À chaque fois que l'opérateur bouge, il faut déplacer le chariot et son cortège d'efférences. Ces déplacements sont difficiles et exposent aux fautes septiques et aux accidents par déconnexion. De plus, ils fragilisent le matériel. Dans ces conditions, il est préférable de dissocier le chariot en deux éléments séparés. D'un côté l'écran, et de l'autre le reste de l'équipement. L'écran est en effet relié à la commande de la caméra par un câble. Au mieux cet écran est porté par un bras rotatif permettant une rotation autour du patient en fonction du placement de l'opérateur. Le reste de l'équipement est idéalement placé en empilement à un endroit où il ne gêne aucun membre de l'équipe médicochirurgicale. Cet emplacement peut être envisagé au dos du rack de l'anesthésie. La configuration de la salle de la Figure 3 répond aux exigences de l'endoscopie dans une vision multidisciplinaire.

Figure 5 : Colonne de coelioscopie (1-7) et générateur pour l'électrochirurgie (8)
1. Moniteur ; 2. insufflateur électronique ; 3. source de lumière froide ; 4. pompe hydraulique électronique ; 5. enregistreur vidéo numérique ; 6. écran pour la gestion des photos ; 7. bouteille de dioxyde de carbone ; 8. générateur pour l' électrochirurgie.
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