Cours
3.3.4. Diagnostic bactériologique
L'étiologie infectieuse des parodontopathies étant maintenant bien établie, il apparaît légitime d'avoir recours aux données bactériologiques à des fins de diagnostic, de prévention et de suivi thérapeutique. La précision du diagnostic clinique est dans certains cas insuffisante, et des outils diagnostiques complémentaires, en particulier bactériologiques, semblent souhaitables.
Cependant, il est impensable que des techniques de culture bactériologique soient utilisées en parodontie de routine en raison de leur lourdeur, de leur coût, de l'expertise qu'elles requièrent, et du long délai entre prise d'échantillon et résultat qu'elles imposent.
Toute une gamme de tests de diagnostic bactériologique qui ne font donc pas appel à la mise en culture est à l'étude, et certains sont déjà disponibles commercialement. Le but visé de ces tests est de détecter, parfois identifier et quantifier, la présence de bactéries cibles dans des échantillons de plaque, d'une manière simple, rapide et peu coûteuse. Certains sont suffisamment simples pour être effectués au fauteuil, d'autres passent obligatoirement par un laboratoire d'analyse.
On peut regrouper ces tests en trois grandes catégories : ceux mettant à profit l'activité enzymatique des bactéries, ceux faisant appel à des sondes immunologiques, et ceux faisant appel à des sondes génétiques.
Kit d’identification de bactérie
L'utilisation de ces tests bactériologiques peut et doit être envisagée dans les applications cliniques suivantes :
- Détecter et quantifier la présence de pathogènes,
- Préciser le statut actif ou inactif de sites parodontopathiques,
- Déterminer le plan de traitement,
- Assurer le suivi du traitement effectué site par site,
- Identifier les patients à risque et les sites où une intervention est nécessaire.